A chacun ses responsabilités, celles de la Région, celles de la SNCF et comme à Bordeaux, la SNCF est mise au pilori par la Région ! Facile car elle a ses torts. Mais quand on veut investir des milliards dans une LGV, comment ne pas croire que Malvy et l'Etat PS n'en auraient pas ! Car entre nous, 4 millions d'euros c'est une paille quand on pense à plus d'un milliard pour la LGV… JPD
Rodez. La région refuse la facture pour les nouveaux trains
Publié le 27/11/2013
Les trains rouleront à nouveau à partir du 15 décembre, mais malgré le doublement partiel de Toulouse-Saint-Sulpice, ils ne seront pas plus nombreux. La facture était trop salée...
L’association d’usagers du rail Toulouse-Albi-Rodez Tarsly Fnaut présidée par Jacques Vaisson, qui appelle de ses vœux davantage de trains, devra attendre. Malgré le doublement partiel de la voie ferrée entre Toulouse et Saint-Sulpice, qui entrera en vigueur le 15 décembre, la desserte TER restera la même en 2014. Martin Malvy, président du conseil régional Midi-Pyrénées, en donne la raison en exclusivité à «La Dépêche du Midi»: «Nous souhaitions deux nouvelles dessertes rapides aller-retour, l’une entre Toulouse et Rodez, l’autre entre Toulouse et Figeac, ainsi que des navettes (4 allers-retours) entre Toulouse et Saint-Sulpice, en mettant à profit les travaux réalisés dans le cadre du Plan Rail, initié par la Région qui y a consacré 400 M€. Mais la facture présentée par la SNCF, hors même la conjoncture budgétaire actuelle, nous a malheureusement amenés à renoncer, à regret, à ce projet, tout du moins pour 2014. Trop cher. La facturation prévue pour ces nouvelles dessertes atteignait un coût total de 4,766 M€, soit 25,4 € du kilomètre train, ce qui correspond à une augmentation de 49% par rapport à cette moyenne !»
«La SNCF nous roule»
«Nous sommes de moins en moins bien desservis et nous payons de plus en plus cher. Le service rendu par la SNCF est médiocre (retards, trains surchargés, suppression de trains...) Les TER dans les pays voisins, Allemagne, Suisse, Pays-Bas... coûtent environ 30% de moins qu’en France pour un service de meilleure qualité. La SNCF ne nous transporte pas. Elle nous roule», s’insurge Jacques Vaisson à propos «de ce conflit entre le conseil régional et la SNCF sur la facturation des services supplémentaires, jugée excessive par la Région».
Ce terme de «conflit» est récusé par la SNCF, répondant que son côté que «la SNCF et RFF travaillent depuis plus de 2 ans avec le Conseil Régional sur une évolution d’offre dans le quart Nord Est, avec des circulations nouvelles. Cependant, dans un contexte où les contraintes financières pèsent de plus en plus sur les collectivités territoriales, les conditions ne sont pas réunies pour une nouvelle offre TER en 2014.»
Les horaires TER du nouveau service 2014 en Midi-Pyrénées seront connus ce mercredi à 17 heures.
Quand même du mieux grâce au doublement
Il n’y aura pas pour l’instant ces nouveaux trains, «trop chers» pour Martin Malvy, mais le doublement de la voie ferrée Toulouse-Saint-Sulpice (hors tunnels et la partie entre les tunnels) permettra quand même des améliorations: «Les voyageurs vont bénéficier d’une ligne au confort et à la robustesse améliorés», rappelle la SNCF. De ce doublement financé en grande partie par le conseil régional, Jacques Vaisson le président de l’association d’usagers Tarsly-Fnaut attend lui aussi «plus de régularité et des trains plus rapides». «En cas de retard d’un train, les trains croiseurs devaient attendre en gare que la ligne devant eux soit libérée par le train en sens inverse, pour pouvoir s’engager», rappelle la SNCF, précisant que «la dernière ligne droite des travaux du quart Nord-Est est en cours. En plus des tests et essais de la double voie et de la nouvelle Commande centralisée Toulouse-Tessonnières, les agents continuent de relever le défi de la remise en état de la gare d’Albi-Ville (suite à l’incendie du 5 septembre dernier) pour permettre la reprise des circulations». Les trains interrompus depuis septembre le temps des travaux redémarreront le 15 décembre entre Toulouse et Carmaux ainsi qu’entre Toulouse et Mazamet.
Alain-Marc Delbouys