Dans le Lot et Garonne, le 18 janvier, après-midi studieuse des anti-LGV du Sud-Ouest. Pour le Tarn-et-Garonne trois représentants de l'Association Alternative LGV Midi-Pyrénées aux côtés du Pays Basque, des Landes, de la Gironde, du Lot et Garonne, au total une bonne quarantaine de personnes.
Les Axes de bataille définis :
-Coordination pour mener une Bataille juridique sur l'EUP (Enquête d'utilité publique) axée sur l'illegitimité de cette EUP (Pas de protocole de financement établi, l'enquête est menée sans connaitre l'engagement financier, recours sur l'article 4 du statut de RFF qui stipule qu'elle ne peut s'engager sur des projets dont la capacité d'auto financement n'est pas acquise) avec des demandes de report voire d'annulation de l'EUP.
-L'EUP se faisant quand même, il y aura une bataille sur l'irrégularité de cette enquête
-On s'est prononcé également favorablement à la tenue d'une conférence de presse nationale proposé par Daniel Ibanez avec Lyon Turin, LGV, NDDL mais les modalités pratiques ne sont pas encore définies.
Communiqué de presse suite à la réunion inter-départementale
de Barbaste le 18 janvier 2014
Les associations anti-LGV du Pays Basque, des Landes, de la Gironde, du Lot et Garonne, du Tarn et Garonne et de Haute Garonne se sont réunies le 18 janvier 2014 à Barbaste pour repréciser les orientations et les choix stratégiques à développer ensemble dans la lutte qui nous rassemble contre la création de deux nouvelles lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye.
- Percée de nos arguments : Nous constatons que les arguments développés depuis maintenant plusieurs années sont repris par certains élus ou responsables politiques dans des rapports officiels dont le dernier est le rapport Duron.
- Tentatives de maintenir des projets inutiles de la part des grands élus régionaux : Les présidents de régions Rousset ou Malvy continuent d’affirmer vouloir ces lignes LGV malgré leur coût ( le plus élevé au KM ), leur financement non déterminé et leur faible rentabilité.
- Aborder des réponses communes aux enquêtes publiques : Nous décidons de rencontrer les collectivités territoriales afin de les sensibiliser sur le coût du projet, le financement qu’elles devraient supporter et son manque de rentabilité. Nous demandons aux élus de sursoir à l’enquête publique tant que le tribunal administratif de Paris ne s’est pas prononcé sur les recours en contentieux, et que le mode de financement entre l’état et les différentes collectivités territoriales n’est pas connu.
- Coordonner nos actions pour les différents recours juridiques à venir.
- Mettre en avant les aspects financiers fragiles et non rentables du projet : Insister sur l’inflation constante du coût du projet depuis le débat public de 2005 et l’opacité de son financement.
- Porter à l’échelon national notre argumentation pour contrer les actions de couloir des grands élus et des lobbyings : organisation d’une conférence de Presse à Paris avec d’autres associations anti LGV ( Lyon-Turin, PACA,…)
Dans La Dépêche Lot-et-Garonne voici le long article publié (repris en brève dans la partie Grand Sud). Sud-Ouest a également repris la question.
Le mois de mars ne se passera pas sans eux. Message clair des opposants à la ligne à grande vitesse, réunis samedi à Barbaste en provenance des Landes, de la Gironde, du Tarn-et-Garonne, des Pyrénées-Atlantiques et de Lot-et-Garonne. Les associations ont l’intention de se mêler de ce qui les regarde : les élections municipales. L’attaque a déjà commencé. À Caudecoste, pour ne citer que cette commune, un tract de Défense du patrimoine caudecostois vient de fleurir, quelques semaines avant le printemps.
Multiplié par trois
Ce n’est qu’un exemple «car nous allons saisir l’ensemble des maires des communes de Lot-et-Garonne», expliquent ensemble Jacques Doucet et Claude Semin, de la Coordination 47. Sans oublier les conseillers généraux dont le second nommé croit savoir «qu’ils sont désormais une majorité à pouvoir voter contre la participation du département au tronçon Bordeaux-Toulouse
[…] Ce n’est pas parce que la LGV ne passe pas partout que l’impact financier sera limité aux seules communes traversées». Patrick Vaccari, l’un des porte-parole de cette même Coordination 47, évoque «un triplement des sommes prévues au départ sans que l’on puisse savoir quelles sont les clés de financement entre Agen, le département, la région et l’État».
Tribunal administratif
L’assemblée de samedi a permis de définir six axes de percée dans le camp ennemi. Les anti-LGV entendent frapper aux portes parisiennes, considérant ne pas avoir été entendus à l’échelon régional et départemental mais n’oublie pas les élus locaux en voulant donc les saisir lors de la campagne électorale. Ils attendent également de pied ferme l’enquête publique qu’il considère «totalement illégitime». C’est d’ailleurs le sens du double recours introduit auprès du tribunal administratif de Paris (lire nos précédentes éditions). Il serait d’ailleurs étonnant que ces mêmes opposants ne se fassent pas entendre lors de cette consultation publique. Dans le même esprit, ils n’ont pas donné de détails sur «d’autres recours juridiques» qui pourraient voir le jour cette année.
31 millions du km ?
Autre axe de cette campagne dans la campagne, le coût de la réalisation, 31 millions d’€ au kilomètre de voie. «Un projet deux fois plus cher entre Bordeaux et Toulouse que la LGV Est, qui est toujours déficitaire». Au passage, Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) est accusé de mensonge pour avoir dit que les 7,8 milliards affichés en décembre 2012 dans un document public «est une erreur. De qui se moque-t-on ?».
La rentabilité reste aussi un thème dans le thème, et les opposants maintiennent que le nombre de passagers établi par Réseau Ferré de France est surestimé. «C’est l’une des tricheries de RFF car la seule justification est de dire que Toulouse, quatrième ville de France, ne peut pas ne pas avoir de LGV». Au cours de la conférence de presse, et sur le coût toujours, il n’a pas été fait mention du devis, et des clés de répartition du tronçon passant par Layrac, dont les représentants associatifs («Ouvrons l’œil) étaient absents. Layrac, où la LGV pèse aussi sur les élections à venir. St.B