Des membres de l’association Alternative LGV Midi-Pyrénées (1) ayant rencontré le premier adjoint de Madame Barèges maire de Montauban nous pouvons confirmer quelques données quant aux sommes versées par le Grand Montauban pour la LGV.
La LGV Bordeaux-Tours
Conformément aux documents de la convention de financement mise au point pour le paiement de cette LGV le Grand Montauban doit verser sur ce point 3 millions d’euros. Cette somme serait en fait retenue mais pas versée tant que l’assurance n’est pas donnée que la LGV Bordeaux-Toulouse se fait.
Mais qu’en est-il alors du paiement de Bordeaux-Tours dont nous savons qu’il n’est pas bouclé. Là surprise, nous apprenons qu’en fait le Conseil Général de Haute-Garonne prend en charge les versements que les autres collectivités ont refusé de payer. Dans sa grande générosité le CG du 31 qui s’est construit un palace en guise de siège en a-t-il informé les habitants du département ?
La LGV Bordeaux-Toulouse
Là aussi la somme indiquée est bien celle que nous connaissons à savoir 11 millions d’euros dont 150 000 euros ont été effectivement versés pour payer les études. Ce qui donne un petit aperçu du montant des seules études si on ajoute la part des autres collectivités. On peut chiffrer le total déjà investi à plus de 5 millions d’euros !
Quant au 11 millions il a été établi du temps où la LGV était évaluée à 3 milliards. Depuis si on s’en tient aux chiffres de RFF soit 6 milliards, il faut multiplier la somme par 2. Sauf que le 6 milliards est nettement sous-évalué. Par exemple, RFF inclus seulement 10 hectares pour une gare qui a besoin de 150 hectares dont le reste de l’aménagement est à la charge de la collectivité. Comme RFF a évoqué à un moment le montant de 7 milliards nous pouvons sans crainte d’erreur aller jusqu’à 9 ce qui triple la somme initiale de 11 millions.
Cette somme est d’autant plus triplée qu’il ne faut rien attendre du côté du secteur privé qui avait, sur Tours-Bordeaux, apporté sa part (en échange de l’exploitation de la ligne) même si Emmanuelli rêve d’un investissement du Quatar.
Cette augmentation des coûts doublée d’une réduction des recettes laisse placer un doute – même pour Monsieur Lévi – sur la faisabilité de cette ligne dans la prochaine période.
Jean-Paul Damaggio
(1) Délégation conduite par Patrick Puech