Que le gouvernement ait été obligé de reprendre en main le PPP du grand hôpital d'Ile de France n'a pas fait les gros titres. J'imagine que Bouygues n'a pas dû beaucoup y perdre…
Pour le premier PPP en faveur d'une LGV concernant Perpignan-Figueres, qui serait aussi en faillite, il faut également se lever tôt pour accéder à des infos.
Si vous tapez TP Ferro faillite sur le moteur de recherche vous accédez à ce lien…. Qui vous renvoie sur ce blog !
Le blog de TGV en Albret vient de reprendre un article de Marianne qui à partir d'une source confirme le sujet : "Sous la menace d'un dépôt de bilan de TP Ferro, les gouvernement français et espagnol devraient bientôt annoncer qu'ils se retrouvent avec e bébé sur les bras. Très lourd le bébé." La source est une lettre du site Mobilettre (cliquez sur site pour y accéder).
TP Ferro est l'alliance de deux entreprises qui a construit la LGV Perpignan Figueres et si vous allez sur son site vous n'aurez aucune information.
"TP Ferro est une société binationale, filiale à 50% des groupes espagnol ACS et français Eiffage. Le Contrat de Concession fût octroyé à TP Ferro le 17 Février 2004 par le Royaume d'Espagne et la République Française."
Voilà, vous savez tout !
Donc si vous allez sur le site des rapportrs financiers de Eiffage voici ce que vous trouvez en plus :
1 ) Février 2004 : La concession de la nouvelle LGV Perpignan Figueras est confiée au groupement TF Ferro.
2 ) Vous apprenez ensuite que le 17 janvier 2013 la LGV est opérationnelle. (10 ans pour faire 40 km !).
3 ) On y découvre enfin que Eiffage est aussi dans le PPP de l'autoroute Pau-Langon dont la rentabilité ridicule est bien connue… Visiblement le groupe industriel ne craint rien et comme on est en droit de douter de sa générosité…
Fort heureusement dans les P.O. le site de La Clau apport son éclairage :
"La portion de ligne internationale, déficitaire, attend davantage de trains TGV Perpignan-Figueres : des fonds "vautour" pour renflouer TP Ferro
Samedi 15.2.2014. 12:45h
Déficitaire faute d'un volume suffisant de trains, le consortium franco-espagnol TP Ferro, qui gère le tronçon de Ligne à Grande Vitesse Perpignan-Figueres, reçoit des propositions de renflouement financier issues de fonds d'investissement dits "vautours". L'absence de perspectives concernant le TGV Perpignan-Montpellier, sur l'axe Madrid-Paris, place en difficultés ce concessionnaire, dont les prestations pour les marchandises ne sont pas plus compétitives que la ligne classique empruntant la côte catalane, par Cerbère et Portbou.
Le tronçon de Ligne à Grande Vitesse situé entre Perpignan et Figueres, long de 44 km, n'est pas rentable, compte tenu d'un trafic peu important, limité à 10 TGV ou AVE espagnols quotidiens et 12 trains de marchandises par semaine. Cette portion internationale, utilisée depuis le 19 décembre 2010 puis exploitée à grande échelle, de Paris à Séville, depuis le 15 décembre dernier, est exploitée par le concessionnaire TP Ferro, structure franco-espagnole constituée à parité, en 2005, par les sociétés Eiffage et Grupo Activités de Construction et de Services (ACS). Pour renflouer sa dette, creusée par le manque de trains, TP Ferro discute actuellement, selon l'édition du 11 février du scrupuleux hebdomadaire espagnol Expansión, avec plusieurs fonds d'investissement dits "vautour", rachetant à prix inférieur la dette d'entreprises en difficulté. Le tronçon attend davantage de trafic, peut-être dès avril concernant les trains de voyageurs, mais ses péages, notamment réservés aux convois de marchandises, réduisent sa compétitivité, comparable à celle de la voie côtière Cerbère-Portbou. Les recette du concessionnaire suffisent ainsi à assurer les dépenses de fonctionnement de la ligne, mais ne permettent pas d'absorber la dette, dont la croissance est constante.
Un discret groupe de travail franco-espagnol
A l'origine, TP Ferro a profité d'un prêt bancaire de 500 millions d'euros puis d'une subvention de 600 millions d'euros et d'une participation actionnariale annexe, pour financer le chantier de 1,2 milliard d’euros correspondant aux 44 km, comportant les deux tunnels du Perthus. Alors que la première phase de crédits parviendra à échéance en 2015, l'intervention des fonds "vautours" permettrait un transfert et une réduction de la dette, dont le montant reste inconnu. Dans ce dossier, le gouvernement espagnol reconnaît le manque de trafic sur la ligne, mais exclut d'assumer un quelconque sauvetage financier. Il aurait mis en place un groupe de travail discret avec le gouvernement français, pour rentabiliser la portion Perpignan-Figueres."
Pa beaucoup de trains, donc le billet est cher (30 euros le prix le plus bas pour faire 60 km !), et comme le billet est cher il n'y a pas beaucoup de monde, donc …
L'idée des fonds "vautours" pour les LGV est chère à Emmanuelli qui les propose pour le GPSO car en effet il veut la LGV mais ne veut rien verser en tant que président du Conseil général des Landes…