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Moudenc l'avait dit : début septembre il ferait le point des projets à poursuivre et de ceux à abandonner. Il vient de rendre son verdict dans une entretien à La Dépêche. La conclusion dit bien l'état d'esprit : "Tôt ou tard, nous serons confrontés à des choix". Peut-être vaut-il mieux tôt que tard surtout à propos d'un projet de LGV qui ne fait pas une ligne. Le journaliste de La Dépêche a-t-il prévenu que la question qui va être à l'EUP n'avait pas à être évoquée ? Ou Moudenc a-t-il pris les habitudes chères aux politiciens : ne rien dire de sérieux pour pouvoir faire n'importe quoi ? J'avoue que l'article me semble sidérant. Il n'y a plus d'argent donc il suffit de renforcer la coopération public-privé dont la caractéristique c'est que ça coûte très cher ! Un PPP pour refaire le quartier de la gare ? Le projet ne coûte pas assez cher ? Qu'en pensent les associations toulousaines ? Mais le journaliste a pris des précautions sur l'essentiel, et en dehors de l'entretien lui-même il annonce : Moudenc ne sera pas candidat à la présidence de la nouvelle région ! Ouf !

Jean-Paul Damaggio

Dans un entretien exclusif à «La Dépêche du Midi», Jean-Luc Moudenc évoque les presque six mois qui se sont écoulés depuis sa reconquête du Capitole. Mais en dépit des difficultés qui se présentent et des défis qu'il devra relever, c'est plus volontiers vers l'avenir que le maire de Toulouse et président de la communauté urbaine porte son regard. Un avenir, il le sait, qui imposera des choix…

Au 9e étage de l'immeuble de la communauté urbaine à Marengo, Jean-Luc Moudenc embrasse d'un seul coup d'œil le territoire de l'agglomération toulousaine. Un poste d'observation qui, là-haut, rappelle au maire et président de la métropole, l'ampleur des défis qu'il va devoir relever.

Six mois se sont écoulés depuis votre victoire face à Pierre Cohen. Quel bilan tirez-vous ?

Celui d'un homme au travail, au service de Toulouse et de la métropole, exclusivement. Comme je m'y étais engagé, j'ai très vite abandonné mon mandat parlementaire. Dans le contexte d'aujourd'hui, si violent, je me dis que c'est mieux ainsi.

En dépit de ses atouts démographiques, économiques ou industriels, Toulouse n'est donc pas épargnée par la crise ?…

Nous sommes face à une double problématique. La précédente majorité a pratiqué une politique de destruction de l'épargne qui a fondu de 140 à 17 millions d'€ en six ans. Nous nous retrouvons sans réserves financières au moment où nous subissons une baisse sans précédent des dotations de l'État aux collectivités. C'est une véritable saignée. Pour s'en sortir, les exécutifs locaux doivent inventer de nouveaux modèles économiques et financiers, en renforçant par exemple la coopération entre public et privé.

Évoquez-vous à demi-mot une prochaine hausse de la fiscalité ?

Je ne privilégie pas cette hypothèse. A Toulouse, j'ai pris des engagements de stabilité et je les tiendrai, y compris en 2015. Mais le fonctionnement de la communauté est différent. Je souhaite que d'ici à la fin de l'année, les 37 maires se mettent d'accord sur une stratégie collective et globale conçue autour de trois leviers : l'investissement, l'emprunt et, en effet, la fiscalité. Mais d'ores et déjà, il est acquis que nous devrons faire des économies de fonctionnement comme jamais auparavant.

Songez-vous à concéder de nouvelles compétences publiques au secteur privé ?

Si vous pensez aux transports, je n'envisage pas de changer le mode d'exploitation de Tisséo. S'agissant de l'eau, je choisirai la meilleure solution entre la mise en régie ou le lancement d'une procédure de délégation à l'échéance du contrat. Ce qui m'importe, c'est l'allégement de la facture publique. Sachez que nous recherchons des investisseurs privés pour participer au financement du futur Parc des expositions dont mon prédécesseur avait affecté la totalité de la charge financière — 300 millions d'€ — à la collectivité.

Préparez-vous l'opinion à une éventuelle remise en cause de vos promesses électorales ?

Sur l'essentiel, les projets sont engagés ou discutés avec les partenaires. Je pense à la troisième ligne de métro, à mes engagements sur la sécurité, au projet culturel pour la prison Saint-Michel. Je n'ai pas renoncé non plus à la deuxième rocade. Mais il est certain que tôt ou tard, nous serons confrontés à des choix.

Moudenc et la LGV
Tag(s) : #médias, #toulouse, #LGV
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