Voici deux articles qui ne peuvent me surprendre.
Brive serait le terminus de la ligne POLT en 2017 d'après la SNCF. Mais bien sûr !
A une émission de Radio D'Oc (Ecoutez ou téléchargez l'émission n°17 sur le thème de Quel avenir pour le Rail?... Et avec quels Trains?) j'avais insisté sur le rapport entre la LGV Bordeaux-Toulouse et la ligne POLT sans être entendu par l'interlocuteur lotois.
Or pour toute personne n'ayant pas pour premier souci de défendre Marziani promoteur de la LGV à Toulouse, c'est une évidence depuis longtemps : pour rentabiliser la future Bordeaux-Tours il faut interdire tout train direct Paris-Toulouse par Limoges. Que le projet de la SNCF soit pour 2017 quand doit débuter la ligne Bordeaux-Tours, est naturel ! Et la SNCF n'est même pas maître de sa décision puisque Vinci va exploiter cette ligne nouvelle, et lui il faut le plus de trains possibles pour encaisser les péages ! Bravo aux amis de TEG Tarn et Garonne qui ont réussi à émouvoir même le journaliste du Populaire du centre. Jean-Paul Damaggio
PS : Dans l'article ils écrivent POLLT pour ajouter Paris Orléans La Souterraine Limoges Toulouse.
L’ECHO du CENTRE du 9 octobre
Le Collectif «Non à la LGV, Oui au POLLT» s’est saisi du dossier de Convention qui sera étudié en séance plénière du Conseil régional du Limousin, le 14 octobre prochain.
Le Collectif «Non à la LGV, Oui au POLLT» décrypte la Convention qui sera mise au vote au Conseil régional la semaine prochaine. A la clé, une rallonge de 42 millions d’euros est demandée… avant une troisième phase d’étude. «A fonds perdus» estiment les militants du collectif.
Les membres du Collectif «Non à la LGV, Oui au POLLT» ne sont pas tendres avec les élus qui se sont rendus à l’Elysée pour défendre le barreau à grande vitesse Limoges-Poitiers. Et la prochaine Convention à l’ordre du jour de la séance plénière du Conseil régional de mardi ne fait que mettre du charbon dans la loco ! Ils ont bien étudié ce texte et livrent un compte-rendu d’une lecture entre les lignes. D’abord, les financeurs. La première vague de 30 millions d’euros passée, la prochaine devrait s’établir autour de 42 millions d’euros… Mais qui paye quoi ? Le budget prévisionnel acte une diminution de la part de RFF (de 33% à 5%) et de l’Etat (de 33% à 21%). Mais les acteurs du collectif croient voir une «escroquerie» dans les estimations sur la partie européenne. La part de l’Union européenne est passée de 13% à une estimation à plus de 47% sur l’enveloppe de 42 millions d’euros. Le plan prévisionnel de financement compte sur un programme ferroviaire pour cela… à ceci près que ce programme privilégie les liaisons transfrontalières. Est-ce que la liaison Limoges-Poitiers peut entrer dans ce cadre ? Impossible selon les militants. «On laisse entendre que l’Europe va payer pour que ce soit plus acceptable pour les contribuables» expose Françoise Célerier.
La banque limousine ?
Alors qui passera à la caisse pour financer ces études ? Plusieurs collectivités ont déjà dit «non merci», comme la Région Poitou-Charentes. Selon André Thépin, porte-parole, le compte est vite fait : «le Conseil régional du Limousin, le Conseil général de la Haute-Vienne, l’Agglo de Limoges et la ville de Limoges». Et la note sera d’autant plus salée que celle présentée car les fonds européens ne seraient pas au rendez-vous. Autrement dit de la part de l’Etat, «vous voulez votre LGV, vous vous la payez» ! «C’est un transfert de l’Etat vers les collectivités et la gestion des ouvrages du rail seront dévolus aux collectivités» ajoute Robert Rolland.
Et l’affaire n’est pas terminée… puisqu’il y aura une troisième vague pour les études. On atteindra une somme de 150 millions d’euros, «à fonds perdus car cette LGV ne se fera pas. Pourquoi continue-t-on à dépenser de l’argent comme ça alors qu’on a d’autres priorités comme l’amélioration de la ligne POLLT ? Tout cet argent dépensé au détriment de quels projets, quelles écoles ? On ferait mieux d’apporter la fibre optique dans la région !» s’énerve André Thépin.
Pollt, terminus à Brive ?
Le collectif défend la ligne POLLT et croit savoir que la SNCF porte un projet de terminus à Brive, et une réduction des arrêts pour ne desservir que les gares des Aubrais, Vierzon, Châteauroux, Limoges et Brive. «Au delà de Brive, ne circuleraient que des TER». «Défendre les arrêts en gare de Montauban, Caussade, Gourdon, Souillac, Uzerche, Saint-Sulpice, La Souterraine, Saint-Sébastien, Issoudun, Reuilly, c’est permettre non seulement à la ruralité d’être un des moteurs de la vie sociale, mais aussi aux usagers de ces gares de ne pas être des forçats ferroviaires contraints de changer de gare avec tous leurs bagages».
Populaire du centre 5 octobre 2014
Une réunion s’est tenue récemment pour évoquer les démarches qui avancent difficilement
Lors de sa dernière réunion à La Souterraine, les membres de l'association Urgence POLT ont évoqué les difficiles démarches engagées auprès du ministère et de la SNCF.
Concernant le matériel, la SNCF a privilégié les matériels existants et non l'acquisition de matériel nouveau. Le cahier des charges devait être soumis aux acteurs de la ligne au dernier semestre 2014, une décision unilatérale qui ne donne pas satisfaction. D'autre part, un comité de pilotage promis pour septembre, se fait toujours attendre. Ce comité est important car, pour la première fois, tous les acteurs devraient être autour de la table pour faire remonter leurs priorités. Parmi celles-ci, le collectif s'interroge sur le projet, à l'horizon 2017, lancé par la SNCF et les porteurs de la ligne LGV Sud Europe Atlantique de raccourcir la ligne POLT à Brive et non plus Toulouse, projet qui a fait l'objet d'une question écrite du député Nicolas Sansu. Cette décision qui viserait à « rentabiliser la mise en service de la LGV SEA » a entraîné un tollé général. L'association Urgence POLT serait rejointe par d'autres associations : Tous ensemble pour les gares de Gourdon et Souillac, Tous ensemble pour les gares du Tarn et Garonne trouvent inconcevable que la ligne s'arrête à Brive, et que les usagers de Cahors, Montauban et Toulouse soient acheminés vers le TGV Bordeaux-Tours-Paris (LGV Sud Europe Atlantique SEA).