Le Tarn et Garonne avait des élections sénatoriales le 28 septembre.
Depuis début septembre tout le monde savait que le 14 octobre débutait dans le département une enquête d’utilité publique sur le projet le plus colossal que la France ait connu. Jusqu’à présent le record était détenu par la LGV Bordeaux-Tours à 8 milliards. Avec le GPSO nous passions officiellement à 9,5 !
Je me doutais que malgré le nombre de candidats aucun n’évoquerait leur position sur le sujet dans les professions de foi (voilà pourquoi j’avais suggéré la présence d’une candidature anti-LGV).
J’ai d’abord diffusé celle du Front de Gauche qui faisait l’impasse sur la LGV.
Puis je suis parti en Espagne et à mon retour, pris justement par le dossier LGV, je n’ai pas poursuivi mes investigations.
Aujourd’hui j’ai tous les documents en main grâce à un ami. Que dire ?
Le cas Collin
Yvon Collin a été brillamment élu dès le premier tour.
Il est le seul à avoir écrit le mot LGV dans sa propagande avec sa lettre de sénateur du 28 septembre :
« [le haut débit] est déterminant pour notre département tout autant que l’arrivée de la LGV qui sera un des leviers de l’essor et du développement u territoire. » (page 3)
Avec les associations défendant les listes existantes nous l’avions rencontré pour lui faire valoir nos arguments. Nous avions été surpris par sa faible connaissance du dossier et par son écoute attentive. Il nous avait indiqué qu’en tant que maire de Caussade il avait été confronté aux réclamations de la SNCF qui demandait un financement communal pour maintenir un arrêt. Il confirmait les difficultés de la France qui voici quelque temps empruntait en septembre pour payer les fonctionnaires mais qui depuis emprunte en mai. En bon politicien il n’avait jamais affirmé qu’une LGV c’était bon pour le développement du territoire mais il n’avait pas dit le contraire.
Bref, il a été informé des dangers du projet LGV pour le POLT mais il n’en a pas tenu compte.
Il peut dire que son succès prouve que les élus sont d’accord avec son affirmation au sujet de l’arrivée de la LGV.
Nous disons qu’il a seulement le mérite d’avoir annoncé la couleur quand tous les autres candidats ont préféré aborder des tas de sujets (le haut débit est à l’honneur) sauf la LGV
Le cas des Verts
Ils ont écrit ceci :
« Développer les équipements de proximité utiles au quotidien et durables au dégriment des gros projets d’infrastructures inutiles et coûteux qui captent les financements et les subventions publique. »
Comme il s’agit là d’un texte national nous pouvons imaginer que localement c’est une référence à la LGV vu que la candidat au Conseil régional a pris des positions claires.
Sauf qu’en première page, qui est locale vu la référence obligée aux deux candidats, la dénonciation de la LGV aurait pu y trouver place de manière plus précise.
D’autant que dans les courriers locaux, envoyés aux grands électeurs, aucune référence n’est faite au dossier LGV. Or ils sont très nombreux ceux qui ne connaissent rien du projet mis à l’EUP seulement quinze jours après l’élection !
Dire seulement qu’il s’agit d’un projet de 10 milliards d’euros (chiffre officiel) qui est déjà nuisible au Tarn et Garonne : le Conseil général a fini par accepter le paiement pour Bordeaux-Tours.
Et l’EUP
Quels élus politiques ont, à ce jour, inscrits sur les registres de l’EUP leur avis sur le sujet ?
J’ai consulté pour le moment six registres et je n’ai rien vu. A suivre. D’autant que je suis prêt à reprendre les avis qui me seront communiqués.
Jean-Paul Damaggio