EUP : Le CM de Castelsarrasin suite

Nous avons déjà évoqué ce conseil municipal mais La Dépêche du 22 novembre en donne une compte-rendu très précis que nous reprenons avec d'autant plus d'intérêt que nous n'en avons pas vu trace sur la version internet ! Bien sûr toutes les observations auraient dû inciter l'association de Bénis et la mairie à préférer la rénovation des lignes existantes et à le dire mais bon... JPD

Article La Dépêche 82

LE CONSEIL MUNICIPAL SUIT LES PRÉCONISATIONS DES RIVERAINS DE L'ASSOCIATION DE SAUVEGARDE DE BÉNIS

«C'est une délibération importante sur la LGV que nous vous proposons, ce soir » certifiait le maire qui rappelait que l'enquête publique unique sur la réalisation de la nouvelle ligne LGV Bordeaux -Toulouse était lancée depuis un mois et jusqu'au 8 décembre.

« Nous avons rencontré les riverains et plus particulièrement les responsables de l'association de sauvegarde de Bénis qui nous ont fait part de leurs observations sur ce grand chantie »' assurait le premier magistrat qui ne manquait pas de rebondir sur les récentes déclarations faites dans nos colonnes par Jean-Philippe Rup (notre édition du 17 novembre). Le carrier castelsarrasinois manifestant sa légitime inquiétude sur l'origine des 40 millions de granulats nécessaires pour la réalisation des nombreux remblais de la LGV en Tarn-et-Garonne.» Je comprends les demandes des carriers mais il faut que les choses soient faites de façon rationnelle «lâchait Jean-Philippe Bésiers alors que le conseiller municipal de l'opposition André Angles insistait sur ce point : « D'où seront pris ces fameux granulats ? » Ce à quoi le premier édile répondait : « C'est une décision d'État, nous n'avons pas d'information notamment à savoir si des prélèvements auront lieu sur la commune (des extractions auxquelles se sont opposés les riverains de Bénis).» Avant cet échange courtois, Véronique Campourcy chargée de la lecture de la délibération égrenait la longue liste d'observations de l'association du quartier de Bénis qui souhaite :

« la préservation de l'intégralité de la digue actuelle, allant de Saint-Porquier à la RD 14 au niveau de l'arche de Belleperche, le refus de l'ouverture de carrières pour le prélèvement de granulats, d'amas ou de stockage de matériaux indésirables ou non utilisés par la LGV, d'une base de travaux sur Castelsarrasin, d'un projet de rond-point pour le rétablissement de la voirie RD 14 et RD 45, et déplacement de l'ouvrage hydraulique du lieu-dit « Gayte» (pk 194, sur le plan de RFF) au niveau du ruisseau le Maïlal. Cette option sous-entend le non-rétablissement de la voirie au niveau du lieu-dit. La remise en état des superficies agricoles, retrouver les caractéristiques agronomiques initiales du sol et enfin à la suite de l'étude hydraulique par RFF, opposition à la modification sur la voie ferrée (Castelsarrasin - Beaumont-de-Lomagne) de l'ouvrage pont defer 0H3 au lieu-dit « Nauguillès » ».

Un long inventaire auquel le maire apportait son soutien sans faille en insistant : « le secteur de Bénis qui présente un fort intérêt agricole pour la commune, va être fortement impacté par ce projet, c'est la raison pour laquelle nous souhaitons formuler ces observations dans le registre de l'enquête publique. »

Les carriers tarn-et-garonnais inquiets

Des remarques qui ne seront pas, sans doute, au goût de tous, en premier lieu du patron du groupe castelsarrasinois Rup. Ce dernier rappelait légitimement que si des autorisations d'extractions ne sont pas faites pour les carriers tarn-et-garonnais, des dérogations seraient certainement « faites aux grands groupes qui assureront le chantier comme ce fut le cas pour l'édification de l'autoroute. Voire pire pour l'environnement, des acheminements de matières provenant d'autres régions ou d'Écosse... »

Dans le même temps, d'autres acteurs économiques locaux ne comprenaient pas l'hostilité des riverains à la base de travaux de la LGV sur la commune. « Celle-ci sera pourvoyeuse de nombreux emplois et le site sera remis en l'état après... »

Max L.