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Vinci-Lisea ne manque pas d'air ! Ce sont eux qui sont là pour le bien public. Ils veulent plus de trains, plus d'arrêts et donc ils veulent satisfaire les voyageurs ! Cet entretien, c'est encore une fois le monde à l'envers ! Et pourquoi ? A cause d'un contrat de concession négocié sans la SNCF et que la SNCF doit à préent valider... à ses frais !  Je lis : "Elles ont raison de monter au créneau contre ces propositions au rabais,...". En fait ce que veut Vinci c'est plus de trains puisque c'est avec les péages que l'entreprise va faire son beurre. J'avais alerté en 2011 : ICI

Avec cet autre article toujours en 2011 : ICI. 

Même les Echos avaient annoncé par avance les bénéfices de Vinci : ICI

Jean-Paul Damaggio

 

 

 

 

Engagé dans un bras de fer avec la SNCF, le président de la société concessionnaire de la ligne, Lisea se pose en allié des territoires.

Poitiers, Châtellerault et la Vienne ont contribué au financement de la LGV SEA sur la base de promesses de dessertes. Ces dessertes semblent aujourd'hui remises en question. Comment en est-on arrivé là ?

« Comme vous le savez, ce n'est pas Lisea qui décide du nombre de TGV et des dessertes de cette nouvelle ligne, c'est la SNCF. La SNCF a fait des propositions de fréquences et de dessertes auprès des collectivités, au cours de différentes réunions, très en-deçà des besoins et attentes. Les collectivités ont exprimé leur mécontentement et leur incompréhension. Elles ont raison de monter au créneau contre ces propositions au rabais, car elles subissent la « double peine » : moins de fréquence de TGV pour leurs villes, mais aussi un nombre insuffisant de sièges disponibles. Des voyageurs resteront à quai… ce n'est pas à la mesure de l'enjeu de l'aménagement et du développement économique des territoires. Nous constatons nous aussi un manque d'ambition dans la proposition de l'offre de service SNCF pour l'ouverture de cette ligne. Il y a quand même 4 milliards d'euros d'argent public dans cette ligne et autant d'argent privé : la réussite de cette ligne doit être un objectif. Beaucoup de collectivités ont d'ailleurs fait des contre-propositions, sérieuses et argumentées. »

Que répondez-vous à la SNCF lorsqu'elle reproche à Lisea des tarifs de péage trop élevés qui mettraient en péril la rentabilité de la ligne ?

« C'est l'arbre qui cache la forêt… Je pense déjà que les annonces de la SNCF devraient être clarifiées. Les chiffres qu'elle annonce ne sont ni argumentés ni vérifiables alors qu'elle connaît les niveaux de redevances de la nouvelle ligne à l'euro près et ce depuis 2009… niveaux qui, je le rappelle, ont été fixés par l'État et RFF, et non par nous ! Le montant de la redevance sur la nouvelle ligne Tours-Bordeaux sera comparable à ce qui est pratiqué sur Paris-Lyon, une ligne très rentable pour SNCF. Et, nous ne représentons qu'une partie des trajets et donc des péages ! Globalement, sur l'axe Paris-Bordeaux, nous représentons moins de 25 % du prix de revient pour la SNCF ; peut-être faut-il aussi se pencher sur les autres 75 % ? C'est donc un faux débat, et on fait porter à Lisea une responsabilité bien exagérée, qui cherche à masquer un manque d'ambition commerciale. »

Quand le nombre de dessertes sera-t-il arrêté ? Quelles seront les étapes préalables ?

« La SNCF commandera ses " sillons " un peu plus d'un an avant l'ouverture de la ligne, au plus tard en avril 2016. Mais elle a d'ici là un important et difficile travail à faire au niveau des horaires et de l'articulation de ses trains : la mise en service simultanée de deux nouvelles lignes à grande vitesse, Paris-Tours-Bordeaux et Paris-Le Mans-Rennes, crée pour la SNCF une vraie complexité technique. Plus proche de nous, nous aurons d'ici quelques semaines les avis et recommandations de Jean Auroux, à qui la SNCF a demandé de travailler sur la convention de dessertes, signée à l'époque par les élus des territoires, par RFF et par deux ministres. »

Dans ce contexte, quel est votre état d'esprit ?

« Je regrette ces atermoiements et reste convaincu de la pertinence d'une desserte ambitieuse qui réponde aux vrais enjeux de ce projet : dynamisme économique et attractivité des territoires. La nouvelle ligne à grande vitesse mettra Paris et Bordeaux à 2 h l'une de l'autre et elle desservira les villes du parcours : elle va répondre à une demande très importante et constituera la colonne vertébrale de la nouvelle grande région en révolutionnant la mobilité des entreprises et des particuliers sur ce qu'on pourrait appeler le grand Sud-Ouest. Mais pour cela il ne faut pas louper le démarrage, il ne faut pas manquer d'ambition. »

Tag(s) : #tours, #bordeaux, #LGV
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