Nous avons vingt fois relayé la position de Gilles Savary sur le sujet, un député qui ne s'est pas réveillé seulement aujourd'hui mais qui est intervenu dans l'EUP. Il a su évoluer et prendre ses responsabilités. D'autres élus - il n'est jamais trop tard pour bien faire - se réveillent aujourd'hui. Je pense par exemple à José Bové absent pendant l'EUP.
J-P Damaggio
Gilles SAVARY, Député PS de la 9ème circonscription de la Gironde,
Rapporteur de la loi portant réforme ferroviaire
COMMUNIQUE DE PRESSE
Paris, le 26 septembre 2015
LGV GPSO – Gilles SAVARY déplore la décision du Gouvernement de passer outre l’avis négatif de la Commission d’enquête publique
Après le cas de la LGV Poitiers-Limoges, le Gouvernement vient une nouvelle fois de passer outre les conclusions négatives de la Commission d’enquête publique, en démontant l’utilité publique des LGV du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO), bien qu’il ait saisi le Conseil d’Etat.
Cet arbitrage intervient alors que le système ferroviaire français ne cesse de creuser son endettement, établi à ce jour à 44 milliards d’euros, et qu’aucune solution alternative moins coûteuse pour relier Toulouse à Paris et Bordeaux à l’Espagne à plus de 250km/h (définition européenne de la grande vitesse ferroviaire) n’a été envisagée.
Cette décision engage ainsi l’Etat à de nouvelles dépenses publiques, puisqu’elle permet aux propriétaires fonciers impactés par le tracé d’exiger l’expropriation.
Elle n’apporte pour autant aucune solution aux dessertes ferroviaires de Toulouse et de l’Espagne avant 2025/2030, car les projets colossaux du Tunnel Lyon-Turin et du Canal Seine Nord, pourtant exclus des conclusions prudentes de la Commission Mobilité 21, ont été confirmés et nécessitent des dépenses considérables imprévues.
Quelques jours avant cet arbitrage, Gilles SAVARY, Député de la Gironde et Rapporteur de la loi du 4 août 2014 portant réforme ferroviaire, après une reconnaissance de la ligne TER Bordeaux-Langon, a adressé à l’ensemble des autorités publiques concernées un long courrier les prévenant que l’investissement LGV, pour considérable qu’il soit, n’empêchera pas une régénération d’ampleur de la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse actuelle, de plus en plus sollicitée du fait de la croissance démographique de la vallée de la Garonne et de la métropolisation de l’emploi à ses deux extrémités.
Gilles SAVARY regrette que l’Etat oublie de préciser comment il financera ce projet, alors qu’il ne cesse de professer la réduction de la dette publique, la rigueur budgétaire et la maîtrise fiscale.
Gilles SAVARY considère que la seule conclusion que l’on puisse tirer de cette approche incohérente est qu’elle fera des déçus. Il s’efforcera pour sa part que ce ne soit pas les usagers quotidiens des trains « domicile-travail » vers Bordeaux.