Ce sont nos amis du Limoges-Poitiers qui répercutent cette information.
http://limogespoitiers.com/alstom-vend-8-trains-pendolino-a-litalie-pour-460-millions-deuros/
J'en profite pour rappeler qui est NTV avec un ancien article de notre blog : ICI
Eu après Bombardier et TrenItalia (l'entreprise publique) s'allie avec Bombardier cntre la SNCF : ICI
Il semble qu'à présent la SNCF veuille se désengager de l'entreprise privée italienne.
C'est du moins l'information que retiennent les Italiens et qu'évoque le journal Les Echos ci-dessous. Que signifie la nouvelle étape avec les Pendolino qui en Italie ont un seul problème : ils sont trop pleins… J-P Damaggio
LIONEL STEINMANN PIERRE DE GASQUET | Le 17/07/15 à 17H43
La SNCF arrête les frais en Italie. L’entreprise publique, qui détient 20 % de NTV (Nuovo Trasporto Viaggiatori), l’opérateur privé qui exploite le TGV Italo depuis 2012, a fait savoir vendredi lors de l’assemblée générale qu’elle jette l’éponge. Elle ne souscrira pas à l’augmentation de capital proposée par la nouvelle direction pour l’entreprise.
Les TGV rouge bordeaux de la compagnie, baptisés « Italo », et construits par Alstom, ont été mis en service en avril 2012, sous la houlette de Luca di Montezemolo (ex-président de Ferrari). Ils desservent les grandes villes italiennes. Mais les comptes de NTV sont restés de la même couleur que ses trains, souffrant notamment de la concurrence féroce sur les prix que lui livre l’opérateur historique public, Ferrovie dello Stato (FS), lui-même en voie de privatisation.
Rentabilité décevante
Aussi, les pertes s’accumulent, et ont poussé à une première augmentation de capital, en 2013, à laquelle avait souscrit la SNCF. Une seconde, d’un montant de 100 millions d’euros, était demandée aux actionnaires. Mais cette fois, la SNCF a opté pour un non. « NTV a réussi à conquérir 20 % de parts de marché malgré un contexte concurrentiel très difficile, indique aux « Echos » Barbara Dalibard, directrice générale Voyageurs à la SNCF. C’est une réussite au plan commercial et industriel, mais l’investissement s’est révélé très décevant au plan de la rentabilité. Nous avons donc décidé de ne pas souscrire. »
La somme requise (20 millions) était pourtant faible pour un groupe de la taille de la SNCF, mais selon un expert, la partie française serait en désaccord avec la stratégie d’augmentation de l’offre et d’achat de nouveaux trains, jugée prématurée. Du côté de l’opérateur italien, on se bornait, vendredi, à indiquer que l’ensemble des actionnaires existants ont jusqu’au 2 août pour se déterminer sur la première tranche de 60 millions, une seconde tranche de 40 millions étant prévue « en cas de nécessité ».
Parmi les autres actionnaires : la société Mdp Holding (contrôlée à parts égales par les industriels Luca di Montezemolo, Diego Della Valle et Gianni Punzo), qui détient 33,5 % de NTV, aux côtés d’Intesa Sanpaolo (20 %), Generali (15 %), ont encore deux semaines pour se prononcer.
Rééchelonnement de la dette
Autre volet crucial : le plan prévoit aussi un rééchelonnement de la dette de 683 millions d’euros de NTV, jusqu’en 2028 (à 70 %) et 2031 (pour les 30 % restants). « Avec ces deux mesures fondamentales, NTV disposera de la stabilité financière nécessaire pour poursuivre la réalisation de sa nouvelle stratégie de développement », assure la direction de l’opérateur.
Mais après avoir essuyé 156 millions de pertes cumulées sur ses deux premiers exercices, NTV peine à remonter la pente avec une nouvelle perte de 55 millions en 2014. A la suite d’un mouvement de grève le 26 juin, le concurrent privé de Trenitalia a conclu un accord de « solidarité » pour éviter 250 licenciements sur un effectif de 1.000 salariés.
Malgré l’introduction de nouvelles liaisons à partir de la gare centrale de Rome, Italo souffre encore du fait d’être cantonné dans des gares secondaires (à Milan et Turin). Après une récente refonte complète de son site Internet et l’adoption d’une nouvelle politique commerciale, l’objectif de NTV reste d’atteindre les 9 millions de passagers à la fin de l’année