Un débat sur CFM a permis de suivre un échange entre 6 listes et le premier sujet ayant pour thème les transports, la LGV fut à l'honneur. Comme toujours, sur ce point, le plus nul a été le tête de liste des Républicains, Thierry Deville qui croit encore que Montauban-Paris sera à 2 h 50, la seule donnée précise qui ait été évoquée. En mars 2015 il disait 2 h 40 et à présent sur le site du Grand Montauban on y trouve le chiffre officiel 3 h 10. Mais Thierry Deville n'a pas eu le temps de suivre l'enquête d'utilité publique (EUP) où RFF a précisé cette donnée (qui est surévaluée).
Par ailleurs j'étais sûr qu'il reprocherait à Sylvia Pinel sont manque d'engagement sur ce dossier en précisant qu'il avait suivi "en direct" son intervention au Conseil régional quand elle a annoncé son abstention. Comme j'ai suivi moi aussi en direct cette intervention je suis obligé de voler au secours de Sylvia Pinel qui en réponse, précisa que c'était en 2011 et qu'il s'agissait de montrer sa désapprobation pour les maisons détruites. Ajoutons qu'au même moment elle était candidat au Conseil général dans un canton (Bénis Castelsarrasin) où en effet la liste des maisons détruites était importante ! Depuis bien sûr le tracé s'est amélioré…
Il ne s'agissait pas d'un vote POUR ou CONTRE la LGV, vote qui ne sera jamais proposé aux élus, mais POUR ou CONTRE le financement de Tours-Bordeaux.
En matière de défense de la LGV je doute qu'on ait pu faire plus que Baylet-Pinel… d'où le contre-sens de Thierry Deville ! Qu'un dossier aussi énorme serve à des mesquineries politiques est affligeant.
Tout aussi affligeante (mais pas surprenante) l'intervention de Serge Regourd pour la liste Onesta, qui a rappelé que LGV et TER étaient complémentaires ! Avec la position classique du PCF incluant le refus du PPP et du financement par la région. Or il y a bien longtemps que l'Etat ne finance plus en totalité et qu'il fait appel à un PPP pour les LGVs. Depuis longtemps nous discernons là une contradiction : "je veux une LGV mais sans les conditions inévitables pour la payer !" A moins qu'avec un financement exclusivement par l'Etat on nous annonce l'impôt qui ira avec…
Rose Velay-Cambon a préféré insister sur un seul point : donner la priorité à l'amélioration d'un système de transport compatible avec la nouvelle région donc entre Toulouse et Montpellier.
Pour Thierry Viallon la LGV fait consensus et lui aussi, fidèle à son habitude, préfère parler des routes en milieu rural qui ont besoin d'une grande politique. La question des routes a été évoquée par Thierry Deville qui veut tout : la LGV et une grande politique de la route. Pinel et Regourd insistant de leur côté sur l'importance du rail.
Je sais très bien pour y avoir participé que de telles émissions ne peuvent qu'effleurer les questions nombreuses. Mais, à partir du moment où on admet leurs limites, elles permettent de saisir quelques repères. Serge Regourd a eu raison d'indiquer que c'était déjà bien. Il suffirait d'ajouter que la loi devrait imposer au moins deux débats publics de ce genre et pour trois heures de temps.
Jean-Paul Damaggio
Autres articles
Positions des candidats suite à l'annonce de la poursuite du GPSO
La position de Marie-Pierre Vieu
Suite sur la position de Louis Aliot
Question à Louis Aliot
Si vous étiez élu quelle serait votre action pour le chaînon manquant Montpellier-Perpignan de la ligne LGV ?
Il faut être cohérent. Il faut demander à l’État d’abandonner le Dax-Bordeaux au bénéfice du Montpellier-Perpignan. Aux yeux des Espagnols, on passe pour des rigolos. Il faut de la continuité si on veut que cette ligne fonctionne. Il faut du flux venant de Lyon et Paris. Il faut réaliser ce TGV et pour l’instant il n’y a pas l’ombre de la moitié d’un rail. Les Espagnols eux sont à Perpignan. Au pouvoir, je ferais tout pour accélérer le dossier. L’Europe a sa responsabilité sur ce dossier. Elle a mis beaucoup d’argent sur les grandes lignes d’intérêt européen, celle-ci en est une. L’Europe doit la faire. Sur les 7 milliards de budget, l’Europe doit mobiliser des fonds.
JCS. Martin Malvy le dit depuis des années pour le Bordeaux-Toulouse-Narbonne...
Il est allé jusqu’à financer le Tours-Bordeaux pour faciliter la chose. Je ne comprends pas comment nos élus locaux, dans les P.-O notamment, dont les partis ont été successivement au gouvernement, à droite comme à gauche, n’ont pas obtenu de leurs gouvernements des décisions fermes. Qu’ont-ils fait pour le TGV les Alduy sénateur, Blanc sénateur, Mach et Calvet députés... Sarkozy était à l’Elysée et ça n’a pas avancé d’un pouce.