Le nouveau président a des projets pleins les cartons et certains concernent fortement la SNCF.
Du côté du "positif" il veut que le traitement de la dette colossale de la SNCF soit transférée à l'État, ce que ses prédécesseurs se sont toujours refusés de faire.
Mais cette opération ne manque pas de conséquences et la plus importante concerne la fin de ce qu'on appelle "le monopole de la SNCF" qui me semble déjà bien entamé.
Le prix à payer pour ce transfert de dette s'appelle "l'amélioration de la compétitivité" de la SNCF. Emmanuel Macron souhaite que son gouvernement « consulte le Parlement, les Régions, les associations d'usagers et les cheminots sur le meilleur scénario financier et industriel de long terme pour le Groupe ». Il entend accélérer l'ouverture à la concurrence, aujourd'hui prévue en 2020 pour les TGV et 2 023 pour les trains intercités et les TER, alors que la réflexion des différents acteurs ferroviaires portait jusqu'ici sur des expérimentations de la concurrence, pour mieux la préparer.
Ce projet renvoie les questions de la grande vitesse à plus tard. Voilà pourquoi nous nous devons plus que jamais de rappeler que sans amélioration des lignes existantes, l'abandon d'une LGV n'est qu'une face du problème. Nous pensons cet abandon indispensable... pour améliorer la défense du rail, pas pour le marginaliser. J-P Damaggio