Vacances obligent, c’est avec un peu de retard que je prends note des propos de La Dépêche sur la LGV des 12 et 13 juillet.
Coïncidence, le 12 juillet La Dépêche du Lot et Garonne et du Tarn et Garonne donnent la parole à des opposants, fait totalement spectaculaire pour le Tarn-et-Garonne.
Si pour le Lot et Garonne il est fait appel aux divers opposants (Girardi, Semin, D'huivetter), pour le Tarn-et-Garonne la parole est donnée à une seule association dont l’action n’a jamais été centrée sur ce que nous appelons l’alternative à la LGV c’est-à-dire l’investissement pour le rail du quotidien.
Rappelons en conséquence que s’il y a eu une DUP cassée pour le tronçon Sud Bordeaux c’est le résultat d’une action des associations avec leurs avocats. Sans eux, nous ne le rappellerons jamais assez, ce coup d’arrêt au projet n’aurait jamais eu lieu.
Voilà pourquoi le propos suivant est indigeste : « Et comme une mauvaise nouvelle arrive rarement seule, on avait appris, quelques jours auparavant, que le tribunal administratif de Bordeaux avait décidé d'annuler la déclaration d'utilité publique de la portion LGV Bordeaux-Toulouse. » Pourquoi M Laurent Benayoun (voir plus loin), cette décision ?
Et la bataille juridique continue !
Tout comme continue la bataille pour la rénovation de la ligne existante car sans cet effort le besoin de LGV deviendra présent.
Suite à ces deux articles, Laurent Benayoun a souhaité faire un point le lendemain, pour l’édition Tarn-et-Garonne afin de ne pas laisser le dernier mot aux opposants. Il a donc resservi les mêmes salades avec les propos de Valérie Rabault, Silvia Pinel, Christian Astruc, Brigitte Barèges.
La plus audacieuse s’appelle Brigitte Barèges qui annonce 1200 signatures en faveur de la LGV (l’Association Alternative LGV Midi-Pyrénées avait fait mieux pour plaider le dossier de la rénovation) soit à peine plus que le nombre d’employés municipaux, au moment où elle est condamnée par le TA de Paris à payer ce que le Grande Montauban doit pour des factures sur la LGV Bordeaux-Tours. Etrangement les forces politiques locales qui sont promptes à dénoncer sa politique se taisent sur ce point ! Si M. Donnadiou, membre de l’association de Bressols, qui siège au Grand Montauban, intervenait sur ce point nous serions heureux de relayer ses propos.
Par ailleurs Brigitte Barèges parle « d’une ZAD (zone d'aménagement différé) à Bressols de 300 hectares » alors qu’il s’agit de 650 hectares mais peut-être veut-elle dire seulement 300 hectares sur la commune de Bressols et le reste sur la commune de Montauban.
Pour Christian Astruc, il n’a jamais dit, publiquement, qu’il était contre la LGV, mais qu’il était contre son financement par le Conseil départemental, position qu’il a mise en œuvre. D’où ce reproche entendu en séance du Conseil départemental : « si nous ne finançons pas il n’y aura pas de gare à Bressols ! »
Mais visiblement, dans son article Laurent Benayoun n’a pas eu l’intention de parler gros sous car 10 milliards d’euros c’est une paille !
Sylvia Pinel fait dans l’originalité :
« Si nous voulons efficacement lutter contre les fractures entres les territoires, nous devons avancer rapidement sur ce dossier. Le comité des financeurs doit se réunir rapidement pour trouver les solutions de financement de long terme qui sont nécessaires à la réalisation d'une telle infrastructure. »
Mais pourquoi sous Hollande, quand elle et JMB, étaient au gouvernement ce comité des financeurs n’a-t-il rien avancé ? Tous ne cessent de dire que le projet est déjà très ancien mais pourquoi ce retard, qui impacte tant les riverains que mentionne Christian Astruc (et qui sont toujours oubliés par les autres élus) ? Avec Tours-Bordeaux nous l’avons vérifié, la construction dure cinq ans dès que les finances sont là. Si le projet traîne, ce n’est pas pour des raisons techniques mais parce qu’à chaque étape il faut attendre quelques millions d’euros pour continuer !
Quant aux territoires fracturés, et c’est une critique à faire à la gestion Astruc, où en sommes nous d’un plan mobilité pour le Tarn-et-Garonne avec l’implantation pas à pas, de lignes de bus, d’abord sur les axes les plus fréquentés ? Les transports scolaires sont passés sous responsabilité nationale, qu’en est-il des transports locaux en bus ? JPD