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Nicolas Hulot s'exprime. La Dépêche réagit. Le feuilleton continue. Les riverains ne savent plus à quels saints se vouer. J-P Damaggio

 

Publié le 30/08/2017 à 12:26, Mis à jour le 30/08/2017 à 20:12

Mauvaise nouvelle pour Toulouse: « le TGV n'est pas une priorité » selon Nicolas Hulot

Nicolas Hulot et Emmanuel Macron sont sur la même ligne, et ce n'est pas, de toute évidence, celle de la grande vitesse. Tirant le bilan de ses trois premiers mois au gouvernement, le ministre de la Transition écologique et solidaire, a évoqué ce mercredi la problématique des transports dont il a la responsabilité, et considéré que la création de nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse « n'est pas une priorité. Si on avait les moyens, volontiers, mais nous n'avons pas les moyens. Je découvre que n'avons pas les moyens, voilà », a admis Nicolas Hulot au micro de Franceinfo. 

 

"Nous n'avons pas les moyens"

Rappelant qu'en France, le réseau ferré perd un milliard chaque année, le ministre a indiqué que l'Etat aurait à faire des choix, fixer des priorités au rang desquelles ne figure pas l'extension du réseau à grande vitesse. «Améliorer le quotidien des Français qui utilisent les transports en commun, garantir des transports à l'heure et confortables, voilà la priorité », a annoncé Nicolas Hulot.

 

Une mauvaise nouvelle pour Toulouse et sa liaison à grande vitesse avec Bordeaux. Début juillet, alors qu'il inaugurait la ligne TGV Rennes-Paris, Emmanuel Macron n'avait pas été plus rassurant, déclarant aussi que son combat serait celui des transports du quotidien. « La promesse que je veux qu’ensemble nous tenions pour les années à venir, c’est ceci: ne pas relancer de grands projets nouveaux mais financer le renouvellement des infrastructures », avait alors précisé le chef de l’Etat, sans citer la LGV Bordeaux-Toulouse, dont le plan de financement n’est toujours pas bouclé.

 

Rendez-vous à Paris le 5 septembre

Au Conseil régional d’Occitanie, on s’étonne des déclarations de Nicolas Hulot «qui viennent bousculer un calendrier de travail auquel participent les collectivités locales et le gouvernement depuis plusieurs mois. On rappelle ainsi que le 1er août dernier, Carole Delga a rencontré la ministre de Transports, Elisabeth Borne, et qu’à l’issue de ce rendez-vous, la présidente de la région Occitanie s’était montrée plutôt confiante sur le raccordement de la métropole toulousaine au réseau à grande vitesse. «Les discussions et les travaux se poursuivent», ajoute-t-on au Conseil régional, «et c’est dans ce cadre qu’une nouvelle rencontre est prévue le 5 septembre au ministère, en présence de Carole Delga, d’Alain Rousset, d’Alain Juppé et de Jean-Luc Moudenc». 

 

Georges méric: "Que veut vraiment ce gouvernement?"

« L'annonce de Nicolas Hulot nous interroge une nouvelle fois sur la volonté ou non du gouvernement de faire aboutir le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux – Toulouse et d’apporter des réponses concrètes aux besoins croissants de mobilité sur le territoire », a réagi Georges Méric, président du Conseil départemental de Haute-Garonne. "Je rappelle que notre département est l’un des plus attractifs de France et il est inconcevable qu’il reste à l’écart du réseau à grande vitesse français et donc européen. Affirmer que cette LGV n'est pas la priorité est difficilement recevable pour les contribuables de Haute-Garonne qui continuent de financer la ligne Tours-Bordeaux. Enfin, nous regrettons ces propos qui interviennent à peine deux jours après la confirmation par le Premier ministre des Assises de la mobilité, dans un objectif affiché d’ouvrir une grande concertation sur les transports dans notre pays», a conclu Georges Méric.

 

Jean-Luc Moudenc : « Pas de commentaire »

Contacté par « La Dépêche du Midi », Jean-Luc Moudenc, le maire de toulouse, a enfin fait savoir par ses services qu'il ne commenterait pas les propos de Nicolas Hulot, considérant « qu'ils n'engagent que lui-même ». Les Toulousains peuvent toutefois continuer à se mobiliser en faveur du TGV en signant la pétition mise en ligne le 23 mars par la mairie, et qui reste toujours ouverte cinq mois après sa fermeture programmée initialement le 14 avril. Il s'agissait à l'époque de peser sur la campagne et d'exiger des candidats à l'élection présidentielle de s'exprimer sans ambiguité sur ce projet. A ce jour, la pétition en ligne a recueilli 27 000 signatures.

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