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Le ferroviaire est un ensemble. Cette alerte est importante pour l'ensemble du réseau.

Elle permet de vérifier une fois de plus que l'existant est imporant. J-P D.

 

 

Des élus inquiets sur l'avenir de l’axe ferroviaire Limoges-Angoulême

Saillat-sur-Vienne Transport

Les élus devant la gare de Saillat-sur-Vienne, qui porte le nom si symbolique de « Saillat-Chassenon ».

En début de semaine, les élus de plusieurs communes et intercommunalités directement impactées par la ligne Limoges-Angoulême, se sont réunis, inquiets face à l’avenir à court terme de cet axe.

«Il n'y a que les combats que l'on ne mène pas qui sont perdus », répond Joël Ratier, le président de Porte Océane Limousin, quand on lui parle de pot de fer contre pot de terre.

Philippe Bouty et Christophe Gérouard, ses homologues des communautés de communes de Charente limousine et Ouest-Limousin, ainsi que les maires et élus des différentes communes concernées par cette possible suppression, ont rédigé un manifeste au titre on ne peut plus explicite : « SNCF Réseau ne peut pas mettre de côté 461.278 habitants et deux agglomérations structurantes de Nouvelle-Aquitaine », sans omettre d'ailleurs trois bassins de vie, six intercommunalités, douze communes.

Un aménagement structurant du territoire

En effet, lors du comité de ligne du 28 juin dernier à Limoges, l'établissement public a annoncé que l'entreprise ne participerait à aucun financement des travaux de réhabilitation, estimés à 60 M€ pour le seul changement des traverses, alors même qu'Alain Rousset, le président de Nouvelle-Aquitaine a rappelé le caractère prioritaire du Limoges-Angoulême.

« Il est important de se mobiliser pour défendre cet axe structurant et d'aménagement pour tous les territoires que traverse cette ligne, véritable outil contre l'enclavement et pour l'attractivité, en particulier dans les territoires ruraux qu'elle irrigue, commente le président de POL. Elle permet une connexion au réseau international et à la grande vitesse. Elle est la seule voie rapide qui mène autant à Paris qu'à Bordeaux et offre une possibilité d'ouverture vers la façade Ouest. »

Outre l'aménagement du territoire, les arguments à la réhabilitation de cet axe ne manquent pas : développement du trajet domicile-travail avec un mode de transport en adéquation avec les préoccupations environnementales, alternative aux véhicules individuels ou encore enjeu pour les jeunes en formation scolaire et professionnelle. Mais l'une des justifications supplémentaires est le potentiel fret que représenterait cette ligne, bénéficiant à des industries majeures…

Jacques Bertrand, le maire de Saillat-sur-Vienne, dont la gare porte le nom si symbolique de « Saillat-Chassenon », confie : « Je suis un ancien cheminot. J'ai travaillé sur cette ligne pendant 29 ans. Cela me fait mal au cœur de la voir disparaître ». Et d'analyser avec le recul : « Avec une vitesse ne pouvant dépasser les 40 km\h sur la partie charentaise du sillon, alors que des tronçons montaient jusqu'à 100 km\h il y a 30 ans, elle n'est pas attractive. J'ai même connu une époque, il y a une vingtaine d'années, où trois trains de bois par jour passaient par cette gare. Pour moi, l'abandon s'explique par des raisons sans doute financières et surtout politiques ».

Rendez-vous le 23 novembre

Les élus attendent donc que SNCF Réseau s'engage rapidement dans des travaux, en reprenant la proposition de partenariat financier faite par la Région. Ils souhaitent également dans le cadre du contrat de plan Etat-Région un positionnement clair de l'État sur le caractère structurant de cette ligne (au-delà de la fréquentation, pénalisée par l'état de l'équipement).

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