Dans les Charentes et ailleurs les riverains constatent que les promesses n'étaient que du vent. La vitesse c'est aussi du bruit et comment lutter contre le bruit ? Comme si nous étions face à la première LGV ! J-P Damaggio
Article La Charente Libre
352 charentais ont signé une pétition pour réclamer que soient pris en compte les pics de nuisances sonores.
C'est en Charente que la manifestation appelée ce samedi dans cinq départements par la coordination interrégionale LGV Sud Europe Atlantique et Bretagne Pays-de-Loire que préside Gérard Saumon, le maire de Champagne-Vigny, a, à cette heure, rassemblé le plus de monde. Riverains excédés et élus de tout bord étaient environ 400, ce samedi matin, sur l'ancienne base Cosea de Roullet-Saint-Estèphe pour manifester contre les nuisances - principalement sonores - de la ligne Bordeaux-Tours entrée en service en juillet dernier.
Cet après-midi, plusieurs centaines de personnes issues tant de la Vienne que de l'Indre-et-Loire sont par ailleurs encore attendues à Pussigny, en Touraine, pour relater les mêmes déboires. Ce matin à Roullet, 352 charentais ont signé une pétition pour réclamer que soient pris en compte les pics de nuisances sonores lors des mesures qui seront effectuées par Lisea - le concessionnaire de la LGV - alors qu'il est prévu que ces relevés se basent uniquement sur des moyennes.
Ils demandent aussi des solutions concrètes (merlons, murs anti-bruits, isolations de facade, etc) tout en dénonçant un manque cruel d'anticipation en la matière. Beaucoup de riverains estiment avoir été "honteusement trompés" par Lisea: tous ceux qui étaient rassemblés à Roullet n'auraient "jamais cru que le TGV ferait autant de bruit, ce n'est pas ce qui avait été annoncé".