Après un mois d'absence voici le temps du retour. Certains auront pensé que j'avais baissé les bras.Pas du tou,t d'où ce souvenir de voyage :
L’Argentine a rêvé en 2006 (à la grande joie des autorités françaises), en signant un contrat pour la construction d’une LGV allant de Buenos Aires à Cordoba : 750 km sur l’axe majeur du pays. Mais en 2008 la crise financière a mis un terme à ce rêve d’autant que les syndicats des cheminots ont, dès l’annonce du projet, plaidé pour un investissement en faveur des lignes existantes (il en reste 7500 km). Indiquons en passant qu'en 1947 Peron a nationalisé les chemins de fer mais en 1950-1951 une grève des cheminots a été très violemment réprimé avec plus de 610 travailleurs licenciés après intervention de l'armée. Cordoba-Buenos Aires serait passé d’un temps de parcours de 3 h (le projet disait 2h 55) alors que c’est autour de 10 h par la route. Natixis et la Société générale était dans le projet pour un financement ridicule aux yeux des tarifs français (2,4 milliards d’euros).
En fait ce n’est pas le pouvoir argentin qui a abandonné le projet mais les banques qui en refusant de financer ont tout arrêté pour le bien des Argentins car ainsi la rénovation des lignes s’est un peu poursuivie avec dernièrement la remise en circulation du train entre Buenos Aires et Mar del Plata après deux ans de travaux pour cause d’un pont effondré. Deux trains par jour et par sens circulent avec 565 places pour les passagers. Quand un bus en contient un peu moins de cent, c’est donc une dizaine de bus par sens qui perdent leur clientèle.