En octobre 2017 le Discours d'Élisabeth Borne, pour l'inauguration des 26èmes Rencontres nationales du transport public, était pour relancer les infrastructures de transport. Aujourd'hui où en est-on après le rapport Duron et le rapport Spinetta ? Mystère. JPD
Discours de la ministre :
"Le futur des mobilités passe par des reconstructions. Reconstruction de nos modes de pensées mais aussi de nos solutions. Le 1er juillet dernier, le Président de la République a annoncé une pause sur les grands projets d’infrastructures. Cette pause était une réaction immédiate face aux 10 Md€ d’écart entre les besoins d’investissement et les ressources disponibles sur le quinquennat. C’était un impératif face à l’urgence, et je crois que nous avons fait preuve de courage que en disant, de cette façon, que la situation n’était plus tenable. Cette annonce a pu faire l’effet d’un électrochoc et certains ont même parlé d’une trahison, mais c’était un devoir de vérité, que nous devons d’abord à nos concitoyens et aux collectivités.
La pause était une première étape, elle était indispensable.
Mais une pause seule ne fait pas une politique.
Car il ne faudrait pas confondre pause et remise en cause des projets. Le sens de cette pause, c’était de nous inviter collectivement à penser la mobilité et nos infrastructures autrement, à procéder à un nouveau départ. Je constate d’ailleurs que, depuis cet été, les uns et les autres sont amenés à se réinterroger : sur le bien-fondé de chaque projet, sur son financement, sur sa gouvernance, sur son calendrier. Les élus eux-mêmes se font forces de propositions pour accompagner cette réflexion, et qui peut nier que certains projets ne sont déjà plus les mêmes aujourd’hui que lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités.
Dans le cadre des Assises de la mobilité, le Gouvernement a confié à Philippe DURON la présidence du Conseil d’Orientation des Infrastructures dont la mission le conduira, entre autres, à regarder l’état d’avancement et des réflexions en cours sur les projets d’infrastructures. Je veux ici le remercier pour son engagement, son exigence, ses très grandes qualités, qu’il met une nouvelle fois au service de l’intérêt général. Ces réflexions doivent nous permettre de préparer la future loi de programmation que je présenterai au parlement début 2018."