Nous savions que J-L Chauzy méprisait "le résidus" d'opposants à sa chère LGV. Il méprise tout autant les juges du Tribunal administratif comme le relate à l'instant La Dépêche du Midi : « péripétie inutile ».
S'appuyant sur la décision du Conseil d'Etat il indique : "Simple répétition des recours précédents" ? Mais alors pourquoi avoir coupé en trois EUP la dite LGV ? Les AFNTs sont en effet la continuation de la LGV mais avec des questions spécifiques car sur les 19 km de Matabiau à Saint-Jory pas question d'employer la grande vitesse !
Ce qui est sidérant dans cette réplique au Tribunal administratif de Toulouse c'est qu'il n'évoque en rien les arguments du dit Tribunal !
Mais il apporte une information de taille : la LGV si elle se fait sera financée par de nouvelles taxes. J-P Damaggio
«La LGV Bordeaux-Toulouse se fera», affirment les défenseurs du projet
Les défenseurs de la LGV Bordeaux-Toulouse qualifient de « péripétie inutile » le jugement du tribunal administratif de Toulouse ayant annulé la déclaration d'utilité publique (DUP) des aménagements ferroviaires du nord de Toulouse (AFNT).
Dans un communiqué, Eurosud estime que ce jugement est en « totale incohérence » avec l’avis du Conseil d’Etat du 11 avril 2018 qui avait repoussé l’ensemble des recours déposés contre la DUP du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (LGV Bordeaux-Toulouse / Bordeaux-Dax). «Cet avis répond à toutes les questions soulevées par les opposants de Bordeaux à Toulouse. C’est pourquoi nous considérons avec toutes les grandes collectivités que la question des recours et de la voie juridique a été définitivement réglée. Aucun des arguments retenus par le tribunal administratif de Toulouse n’apporte d’éléments nouveaux » estime son président, Jean-Louis Chauzy.
Il s'agit, selon Eurosud, d’une « simple répétition des recours précédents que le Conseil d’Etat a déjà tranché ». Les magistrats ont, en effet, considéré que « l’aménagement des lignes ferroviaires existantes entre Bordeaux et Dax et entre Bordeaux et Toulouse », une solution alternative proposée par les opposants au projet, « ne présentait pas des avantages comparables aux lignes projetées ». En outre, selon Eurosud, qui cite le Conseil d'Etat, les « coûts, les atteintes portées à la propriété privée et les risques pour les autres lignes de transport ne sont pas de nature à retirer aux lignes ferroviaires projetées leur caractère d’utilité publique ».
"Nous n'attendons plus que les arbitrages du gouvernement"
Evoquant le GPSO, Eurosud juge qu'il est le seul projet « permettant un rééquilibrage modal significatif de l’aérien et de la route vers le ferroviaire en libérant les capacités nécessaires pour développer le fret ferroviaire et les trains du quotidien autour de Bordeaux, Agen, Montauban et Toulouse et ainsi répondre aux enjeux de mobilité des Régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine ».
Selon Jean-Louis Chauzy, « la LGV se fera » : « Nous n’attendons plus que les arbitrages du Gouvernement sur trois points : Les infrastructures à réaliser, le modèle financier retenu et le calendrier.
Cet optimisme se fonde sur plusieurs inscrits dans l'avant-projet de la Loi d'Orientation sur les Mobilités (LOM). Dans ce document de travail, en date du 3 mai 2018, il est en effet prévu la création de structures de projet permettant à des collectivités ou à l'Etat de conduire des projets d'infrastructures financés au moyen d'une ressource affectée. La création de deux établissements publics, ayant pour missions de participer au financement du programme de nouvelles lignes ferroviaires constituant le Grand Projet du Sud-Ouest et de la nouvelle ligne Montpellier-Perpignan, est mentionnée.
Quels arbitrages rendra le gouvernement ?
« C'est l'adaptation au plan juridique du modèle du Grand Paris Express qui prévoit notamment plusieurs taxes destinées à financer ces missions en contrepartie du développement économique générée par l'arrivée de la LGV Bordeaux-Toulouse », estime le président d'Eurosud.
Cette transposition du mécanisme que l'Etat a mis en place de manière dérogatoire pour le Grand Paris et l'Ile de France constituait un des leviers de financement de la LGV Bordeaux-Toulouse figurant, avec un emprunt à long terme une part de la TICPE..., dans le montage financier innovant proposé par les collectivités (les deux régions et les deux métropoles d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine, le conseil départemental de la Haute-Garonne NDLR) au gouvernement. Reste à savoir quels arbitrages rendra le gouvernement, notamment sur le plan des financements.
Le rapport du conseil d'orientation des infrastructures, qui place GPSO et LNMP parmi les objectifs stratégiques, avait proposé trois scénariis. Les défenseurs de la LGV Bordeaux-Toulouse espèrent que le scénario 2, qui mobilise 60 milliards d'euros sur 20 ans pour l'agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) sera retenu. Réponse probable à la rentrée, lors de la discussion de la loi LOM. Les élus croisent les doigts.
SERGE BARDY
Un commentaire humoristique :
Non content d'être le lobbyiste des intérêts privés des sociétés du BTP, Jean-Louis Chauzy est expert de la méthode Coué et veut se persuader que la LGV se fera. Comme s'il suffisait d'y croire...
Avec quel argent ? Mystère...
Et s'il y avait un jour les quelques milliards qui font défaut (une babiole pour le sieur Chauzy), il faudra encore passer de force chez ceux qui défendent leur territoire. A mon avis, c'est pas gagné.
Comme il est très volontaire, il devrait passer devant et venir négocier lui même les expropriations pour ouvrir la voie.
Ah !, j'oubliais, j'avais une question pour Mr. Chauzy : A quand la prolongation du métro jusqu'à Gruissan ou St Pierre la mer ?