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Pour qui prend la peine de lire le projet officiel il existe 5 programmes prioritaires et les grands projets LGV sont évoqués à la fin en dehors de ces cinq points.

Pour qui prend la peine de lire le projet il existe des données chiffrées pour les cinq programmes mais aucune pour les grands projets !

Ces cinq programmes sont-ils sérieux ? La place donnée au fret reprend des dizaines de discours équivalents depuis 1995 mais qui non seulement ont été sans suite mais n’ont même pas enrayés la dégringolade du fret ferroviaire au profit du développement du transport par camion.

Quant aux chiffres : « La programmation prévoit donc d’investir 13,4 Md€ sur la période 2018-2022 ». Treize milliards pour TOUS les programmes sur TOUTE la France en conséquence avec une LGV avec 10 milliards d’euros (même si c’est sur quarante ans) il est facile de constater la disproportions entre les divers besoins et le seul GPSO ! J-P Damaggio

 

 

Texte officiel de la ministre (extraits)

 

5 PROGRAMMES D’INVESTISSEMENTS PRIORITAIRES

Cette hausse des investissements se traduit par 5 programmes clés définis par le Gouvernement.

1. Entretenir et moderniser les réseaux nationaux routiers, ferroviaires et fluviaux existants : la première des priorités

3,6 Md€/an investis sur 10 ans dans le réseau ferroviaire existant +50% par rapport aux 10 dernières années.

+200 M€ investis en complément à partir de 2022

 

2. Désaturer les grands nœuds ferroviaires pour donner toute sa place au train dans les déplacements du quotidien

La priorité à l’amélioration des déplacements du quotidien passe par un renforcement et un développement des transports ferroviaires dans les métropoles, dans les liaisons avec les villes moyennes et la desserte des territoires périurbains. L’Ile-de-France, qui connaît des enjeux d’aménagement et de qualité de vie particuliers, nécessite une poursuite des programmes entamés pour réduire la saturation et construire un réseau maillé renforçant le caractère multipolaire de la métropole parisienne. Cela repose d’une part sur l’achèvement du programme lancé en partenariat avec les collectivités pour l’amélioration de l’offre ferroviaire, avec le prolongement d’EOLE et la modernisation des RER. Cela passe d’autre part par la construction des 200 km de lignes de métro automatique du Grand Paris Express, dans le cadre de la nouvelle feuille de route du projet établie par le Gouvernement, techniquement et financièrement réaliste.

Au-delà de la région capitale, le recours au ferroviaire dans les déplacements quotidiens est aujourd’hui trop faible en France, alors même que la congestion dans les métropoles et la demande d’alternatives à la voiture individuelle augmentent. Il faut donc accroître significativement la part des transports ferroviaires dans les déplacements dans les grandes métropoles grâce à des investissements de capacité, de modernisation et d’interconnexion avec les autres modes de transport. Après la construction progressive du réseau TGV depuis 4 décennies, il est désormais nécessaire d’orienter les investissements de développement dans le transport ferroviaire en priorité vers les déplacements du quotidien et, pour cela, vers la création de capacités supplémentaires dans les principaux nœuds ferroviaires. Il s’agit d’un changement de paradigme, en grande partie anticipé par certaines régions et métropoles qui se dotent d’une vision ferroviaire ambitieuse à moyen terme. L’objectif doit être ambitieux : doubler la part modale du transport ferroviaire dans les déplacements du quotidien autour des grands pôles urbains. Ce programme s’inscrit dans les ambitions définies dans le cadre du nouveau pacte ferroviaire, reposant sur un effort mené par SNCF Réseau de modernisation des gares pour en améliorer la performance et la robustesse. Au global ce plan de traitement des nœuds urbains saturés représente un montant prévisionnel d’engagement global de 2,6 Md€ dans les 10 années à venir (hors Ile-de-France), associant Etat, collectivités ou SNCF. L’Etat prévoit d’y contribuer à hauteur de 1,3 Md€.

2,6 Md€ investis sur 10 ans dans les nœuds ferroviaires urbains, dont 50% par l’Etat

 

3. Accélérer le désenclavement routier des villes moyennes et territoires ruraux

 

4. Développer l’usage des mobilités propres et partagées au quotidien pour une meilleure qualité de vie

 

5. Renforcer l’efficacité et le report modal dans le transport de marchandises

Le Gouvernement porte une ambition forte en matière de rééquilibrage modal dans les transports de marchandises, mais aussi pour conforter nos places portuaires dans la concurrence mondiale.

Avec cette programmation, les investissements doivent ainsi permettre : de soutenir le développement de nos ports, et élargir leur hinterland par des connexions ferroviaires et fluviales performantes ; et d’avoir des offres ferroviaires et fluviales efficaces sur les axes stratégiques. L’Etat investira ainsi 1 Md€ dans les 5 ans, et 2,3 Md€ sur la décennie.

Ils sont complétés par la poursuite des travaux en matière de réduction du bruit ferroviaire (infrastructure et matériel), mais aussi de mise à niveau des réseaux capillaires fret et des voies de services. L’Etat renforce son soutien au développement des solutions de transport intermodal diversifiées, notamment par le ferroutage, pour répondre aux différents besoins des chargeurs et à l’objectif de transports plus durables.

En complément de ces investissements, l’Etat confirme par ailleurs la poursuite de son soutien aux opérateurs de transport combiné pour compenser les coûts de manutention lors des ruptures de charges. L’Etat soutient enfin les programmes d’investissements des Grands Port Maritimes, particulièrement au travers de son engagement dans les contrats Etat-Région ou les contrats de convergence dans les territoires ultra-marins.

2,3 Md€ investis par l’Etat sur 10 ans, en complément des différentes politiques publiques de soutien au secteur

 

Une nouvelle approche pour la poursuite des grands projets

Tout en tenant compte de ces grandes priorités, le Gouvernement ne renonce pas pour autant aux projets de grandes liaisons interurbaines ferroviaires (améliorations d’itinéraires existants, lignes ou sections nouvelles, matériel roulant, etc.), et aux projets de compléments ponctuels du maillage autoroutier (en particulier pour des enjeux de sécurité routière, de désenclavement, et de congestion). Enfin, le Gouvernement honorera ses engagements européens sur les projets de Canal Seine-Nord Europe et de Lyon-Turin.

Pour répondre à ces projets dans le cadre d’une programmation sincère, le Gouvernement s’inscrit dans l’approche nouvelle proposée par le COI (1), reposant sur une réalisation phasée des projets commençant en priorité par les opérations concourant d’abord à l’amélioration des déplacements du quotidien.

La discussion se poursuivra avec les présidents de région pour finaliser le phasage et les modalités de chaque projet.

Répartition des grands volumes de dépenses (Millions d’euros)

NB : Parmi les grands projets dans la trajectoire Lom (2018-2022), 1,5 Md€ sont consacrés au paiement des partenariats public-privé engagés précédemment

 

  1. Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI), en octobre 2017. Composé de 16 membres (parlementaires nationaux et européens, représentants des grandes associations de collectivités, experts) et présidé par Philippe DURON.
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