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Cette tribune de Chauzy est pleine d’enseignements. Observez que l’on ne parle pas de LGV mais de LNMP ! Ligne-Nouvelle Montpellier-Perpignan. La LGV a tellement mauvaise presse…

A que la voie ferrée entre Sète, Agde, Béziers est fragile ! D’autant qu’elle est rendue fragile par les autorités qui n’aiment pas les voies ferrées existantes ! Et cette fragilité devient une opportunité ! C’est comme les religieux qui, suite à une catastrophe météorologique, se précipite pour consoler les victimes ! Car si je comprends bien M. Chauzy si les habitants de Sète ne peuvent plus prendre le TER peu importe mais que les grandes lignes soient sauvées !

Quand vous lisez : « C’est à cela que s’emploie le CESER Occitanie et Eurosud Team depuis des années. » comprenez que c’est la même chose puisque Chauzy est à la tête des deux organismes !

Et enfin dernière phrase : « Bien sûr l’Etat devra accélérer toutes les procédures pour y parvenir. » Parce qu’en effet pour la dite LNMP il faut d’abord une enquête d’utilité publique, puis le bilan de la dite enquête puis la DUP, puis les appels d’offre etc. Bref, l’urgence ce n’est pas la LNMP mais le renforcement de la ligne actuelle ! J-P Damaggio

 

 

Tribune de Jean-Louis Chauzy, président d’Eurosud Team et du CESER Occitanie LNMP : Une nouvelle infrastructure ! A quoi bon remonter aux calendes grecques et s’offusquer d’être persécutés quand aujourd’hui tout plaide en faveur de la poursuite du projet de Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan ? Oui, il est aberrant qu’en 2019, un axe interrégional et européen aussi structurant ne repose que sur une voie ferrée fragile entre Sète, Agde et Béziers. Aberrant également qu’un épisode météorologique, comme celui du 23 octobre puisse couper pendant 5 à 6 semaines une infrastructure aussi importante, tant pour les voyageurs que pour le fret et qui relie deux pays aux échanges économiques continus : la France et l’Espagne. C’est un scandale mais c’est aussi une formidable opportunité de nous mettre tous au travail, de laisser les querelles de chapelle au placard car personne ne peut réussir seul. C’est cela qu’attendent les citoyens et les forces socio-économiques. Développons l’ingénierie juridico-financière nécessaire à l’avancée de ce projet, travaillons à convaincre l’Etat et l’Union Européenne de sa nécessité. Renforçons notre lobbying comme le font d’autres grands projets car celui-ci a de nombreux atouts. Certes depuis 1992, il a été à plusieurs reprises ajourné, retardé, mais il n’est pas le seul en France. Les projets qui ont su continuer d’avancer malgré tout sont ceux du consensus et de l’action continue. Pour LNMP, le consensus a été très (trop) long à émerger et de l’action, il y en eu trop peu. Il faut saluer cependant celle de la présidente de Région qui dès 2017, suite à l’annonce par l’Etat de la « pause sur les grands projets », s’est lancée dans une mobilisation sans précédent en faveur des LGV de l’Occitanie, avec à ses côtés Eurosud Team, le CESER Occitanie et de nombreux acteurs socioéconomiques, universités, clubs sportifs… Cette action collective a permis que la ligne nouvelle Montpellier Perpignan figure dans les priorités d’investissements de l’Etat pour les 10 ans à venir, inscrites dans la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) qui sera prochainement promulguée. Le projet pourra également faire l’objet d’une société de projet, un nouveau montage, qu’Eurosud Team et ses partenaires préconisent depuis 2016, institué par la LOM et destiné à accélérer la réalisation de grands projets de ce type. Des choix conservatoires utiles ont également été opérés à la fois par Alain Vidalies en 2016 et 2017 et par Elisabeth Borne en 2019, avec la sanctuarisation du tracé mais aussi concernant le montage financier du projet et l’enquête d’utilité publique. L’urgence climatique, la pression démographique, l’obsolescence de nos infrastructures, doivent nous permettre de relancer le processus pour lancer cette enquête d’utilité publique avec l’appui et les financements de l’Europe et les nouveaux outils de la LOM, mais pour cela l’ensemble des partenaires potentiels (Etat, Collectivités, Europe) doivent confirmer leur participation financière et se mettre autour de la table. Ils ont su le faire cet été 2019, à l’initiative de la Région Occitanie pour financer 20 millions d’Euros destinés aux prochaines études et acquisitions foncières du projet. Ce consensus devra être solide et pérenne et la vision, de long terme. C’est à cela que s’emploie le CESER Occitanie et Eurosud Team depuis des années. Il faut trancher définitivement la question de la mixité de la ligne jusqu’à Perpignan, car dans un contexte de montée des eaux non maitrisé à ce jour, le bon dimensionnement et la mise en sécurité des nouvelles infrastructures doit être prioritaire. Là encore, soyons innovants ! L’avenir du fret ferroviaire passe aussi par des infrastructures nouvelles et c’est l’absence d’investissement dans ce mode qui produit les murs de camions que nous subissons dans cette région depuis bientôt deux décennies. Enfin, cessons d’opposer les lignes existantes et les lignes nouvelles, les trains du quotidien et les TGV. Cela n’a pas de sens et cet incident le démontre. Si l’on veut développer un système ferroviaire robuste, et nous le devons aux générations futures, il faut les deux tout comme dans le corps humain, le système circulatoire est composé d’artères, de veines et de vaisseaux capillaires. Si l’artère n’est pas dimensionnée, c’est la thrombose. Dans le cadre de la promulgation de la loi LOM fin décembre 2019, toutes les conditions seront réunies pour travailler ensemble avec l’Etat à la mise en place de la structure financière et de la société pour la réalisation de l’ouvrage. Bien sûr l’Etat devra accélérer toutes les procédures pour y parvenir.

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