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Les dernières déclarations ont été commentées par Le Canard Enchaîné sauf qu’au même moment nous apprenons qu’à Pompignan où un tunnel est prévu pour faire passer la LGV, certains s’activent. Les actes sont passés pour récupérer les terrains et accéder à l’endroit, les géomètres travaillent. S’agit-il de lancer une première pierre pour ensuite, par fait accompli, imposer la suite ? J-P Damaggio

 

 

Macron botte le train à la SNCF

CE N'ÉTAIT qu'une erreur d'aiguillage... Pendant des années, la SNCF a préféré le TGV - qui mettait les mers ou les frontières à trois heures, maximum, de Paris - aux tortillards de proximité. Mais, le 14 juillet le chef de gare Macron a promis la fin de la priorité au «train des riches». Sa nouvelle stratégie pour le rail fixe trois directions : «On a redévelopper le fret ferroviaire, massivement. On va redévelopper les trains de nuit et les petites lignes de train.»

Bus contre omnibus

En 2018, le rapport Spinetta, rédigé à la demande d'Edouard Philippe, préconisait carrément de fermer une bonne partie de ces petites lignes, qui consomment le 15% des financements publics et ne transportent que 2 % des voyageurs. Mais les gilets jaunes sont passés par là, et, un an plus tard, Philippe a demandé au préfet François Philizot un autre rapport censé, au contraire, lui indiquer comment sauver ces petites lignes. Bref, les trains de la Marcronie avancent en zigzag.

Remise juste avant le confinement, cette nouvelle feuille de route suggère de distinguer trois types de liaisons régionales. D'abord, celles jugées sauvables leur réfection serait payée par l'Etat et les régions assureraient leur exploitation. Ensuite, celles qui, aux yeux des régions, ont une certaine importance, tel le désormais célèbre train jaune des Pyrénées, dont Jean Castex s'est fait le chantre : l'Etat et les régions partageraient la douloureuse de la remise en route. Enfin, les lignes non sauvables... mais susceptibles d'être recyclées.

Une piste pour l'Etat ? Les transformer en routes réservées aux bus - était même d'y faire rouler des cars fonctionnant à l'hydrogène. Le problème est que ces petites merveilles non polluantes ne sont pas données près de 400 000 euros, soit le prix de deux bus Diesel ou d'une Ferrari, au choix. Il est vrai que le coût total de ce plan, d'ici à 2028, est chiffré à 6,4 milliards d'euros.

Gare au vélodrame

Autre difficulté sur les anciennes petites lignes, la concurrence commence à faire rage. Certaines collectivités les ont transformées en voies vertes - pour randonneurs ou vététistes. D'autres les concèdent à des opérateurs de cyclo-draisine, ces petits engins à pédales permettant de parcourir une région sur d'anciennes voies ferrées. Une quarantaine de circuits de vélorail sont actuellement proposés aux touristes. A part dans les westerns, cependant, personne n'a réussi à faire cohabiter les trains et les draisines. J. C.

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