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Quelle chance n’est-ce pas, nous avons un premier ministre du Sud-ouest, un copain de Moudenc, un égaré de la politique, et nous le savons à présent, un magicien. Lisez bien cette phrase de lui sur France Bleu :

« La mise en œuvre de mes annonces devrait permettre de faire débuter en 2024, mais ce n'est quand même pas une petite anticipation. »

Petite leçon administrative :

En premier, il faut finaliser le financement au-delà des mots, et je suis d’accord sur ce point avec Carole Delga : qu’il signe un texte juridique !

Donc il faut en arriver à cette fameuse société financière de projet validée par toutes les institutions nécessaires.

En troisième point il faut remplir les caisses de la dite société financière donc voter au Conseil régional les impôts qui vont avec. Notons comme nous l’avons déjà fait que la Région peut accéder à de tels impôts mais pas le Conseil départemental ou la Métropole.

Quatrième point, l’argent est enfin là, et alors il faut lancer l’appel d’offres. Pour tout connaisseur des procédures administratives ça prend du temps.

Enfin les travaux peuvent commencer. Et tout ça en trois ans ?

Je vous le dis Castex est un magicien et il n’est pas le premier car combien sont-ils ceux qui ont annoncé la LGV en fonctionnement pour 2018, 2020, 2022 etc.

Nous aurions pensé qu’aujourd’hui plus que jamais les conditions pour enterrer le projet est optimales : sur le plan de l’écologie, des finances et de la défense de la SNCF où c’est vrai Pépy n’est plus là pour temporiser. Avec le temps qui passe les autorités sont de moins en moins compétentes ! J-P Damaggio

 

France Bleu : Cette lettre que vous avez écrite, elle est due au coup de colère de Carole Delga et Jean Luc Moudenc qui vous ont interpellé sur la LGV à nouveau ?

Jean Castex : Non, elle n'est pas due à un quelconque coup de colère. D'autant qu'avec les élus toulousains, avec les parlementaires, avec l'ensemble des acteurs, nous travaillons depuis longtemps sur ce sujet en tout cas, depuis ma prise de fonction en tant que Premier ministre. C'est une confirmation de l'engagement de l'Etat par ma voix.  4,1 milliards d'euros pour le financement du projet de ligne à grande vitesse du sud-ouest. C'est un montant qui avait été envisagé dans la Loi d'orientation des mobilités qui date de 2019, qui avait été voté sous ce quinquennat, mais qui méritait d'être décliné et d'être confirmé. D'autant que nous avançons parallèlement avec l'autre engagement que j'ai pris, c'est à dire celui d'un cofinancement à parité avec les collectivités territoriales. Et l'engagement que j'ai pris, c'est de leur permettre de constituer ce qu'on appelle une société de financement qu'elles demandent. Nous avons engagé les concertations et les travaux pour que cette société de financement puisse être effective en 2022.

France Bleu : Autre point fort de votre courrier, l’Etat s’engage à demander des financements européens à hauteur de 20 % sur ce dossier ?

Jean Castex : Tout à fait. C'est une position de principe pour l'ensemble des lignes à grande vitesse, que ce soit celle-là, que ce soit la ligne de Paca, que ce soit bien entendu la ligne Montpellier-Perpignan à laquelle, vous le comprendrez, je suis aussi extrêmement attaché. Donc, nous nous demandons à ce que le financement européen monte à 20%. C'est très clair. Pour l'instant, ce n'est pas encore gagné, mais nous progressons. Nous travaillons dans cette direction. Et quoi qu'il en soit, c'est surtout l'affirmation politique de l'Etat et des acteurs locaux que ces lignes doivent se faire parce qu'elles sont utiles.

France Bleu : Et Jean-Luc Moudenc, le souligne; vous avez été un atout selon lui dans ce dossier. Vous avez beaucoup travaillé pour qu’il puisse aboutir ?

Jean Castex : Il aboutit surtout parce que Jean Castex est Premier ministre, c'est à dire qu'il a des qualités pour rendre des arbitrages au nom de l'Etat. Le fait est que notre objectif politique, c'est de relancer l'économie et le deuxième objectif politique, c'est de relancer l'aménagement du territoire. Deux engagements que j'ai pris devant le Parlement lors de ma déclaration de politique générale qui a suivi ma nomination au mois de juillet dernier. Le plan de relance a un volet ferroviaire extrêmement important. Je rappelle que nous discutons de beaucoup de sujets. On va rouvrir des trains de nuit. Cela intéresse aussi la région Occitanie. Je pense en particulier au Paris-Tarbes. Nous sommes en train de travailler avec la région sur la réouverture de petites lignes ferroviaires et donc la grande vitesse ferroviaire, et notamment la desserte de Toulouse, mais aussi de Nice, aussi de Perpignan font partie des objectifs prioritaires et ma plus-value, si je puis dire, c'est d'essayer de tout mettre en œuvre avec les collectivités pour anticiper, pour accélérer la réalisation. Les travaux soyons très concrets pour la ligne Bordeaux Toulouse, étaient prévus pour démarrer en 2029. La mise en œuvre de mes annonces devrait permettre de faire débuter en 2024, mais ce n'est quand même pas une petite anticipation.

France Bleu : Mais évidemment vous êtes du Sud-Ouest, et vous saviez que l’enclavement ferroviaire de Toulouse n’était pas acceptable ?

Jean Castex : Absolument. Je connais très bien Toulouse et je ne renie pas mes origines. Je suis le ministre de tout le pays et donc je vais sur le plan routier ou ferroviaire essayer de débloquer des dossiers et je m'y emploie dans toute la France. Sauf qu'évidemment, Toulouse est une grande métropole comme Nice par exemple, que je cite aussi et il est normal effectivement de les désenclaver. En tout cas, de leurs donner en multimodal, c'est à dire qu'il y ait d'autres moyens de transport pour rejoindre Toulouse. Vous le savez bien, mais effectivement, la desserte par train à grande vitesse est un impératif pour l'Occitanie.

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