Un coup de chapeau à LGV NON MERCI qui pour une fois a pu placer la question de la LGV au cœur d’une journée médiatique. Alain Rousset pour défendre le projet rappelle que la LGV c’est bon pour diminuer le nombre de camions et je me souviens d’avoir entendu cet argument dès 2010 dans une réunion publique. Or, tout le démontre depuis quarante ans : plus il y a de LGVs et moins il y a de fret ferroviaire ! Pourquoi ? Car l’argent mis sur le système LGV (utile hier dans certains cas) manque pour les investissements sur le fret.
Un camionnette de police a été détruite pendant la manifestation et la journaliste demande à l’anti-LGV : ça vous sert ou ça vous dessert ? Or si la journaliste parle de la manif c’est à cause de la voiture détruite qui s’est ensablée en un lieu où elle ne devait pas être, donc ça sert la cause, mais j’en conviens il aurait été mieux que les quelques manifestants désensablent la voiture pour la rendre à sa fonction. Est-ce que cet acte rigolo aurait suscité des réactions médiatiques ?
Cette action intervient juste au moment où le préfet de Gironde doit prendre un arrêté suite à l'avis favorable de la commission d'enquête sur les aspects environnementaux du projet. Sur 2800 intervenants 85% ont été défavorables mais qu'importe pour les autorités ! Je ne commente pas le temps gagné puisqu'il est toujours basé sur la ligne existante actuelle, et non sur une ligne rénovée d'abord en matière de signalisation. Pour mémoire la ligne entre Bordeaux et Dax qi traverese la forêt des Landes a permis ds rcors de vitesse ! A suivre. JPD
Article La Dépêche papapier ce 13 octobre
Rejoints par le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre, des opposants à la future ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) du Sud-Ouest, qui doit rapprocher Toulouse de Paris en 2032, ont manifesté hier en Gironde, avec la volonté d’ «amplifier » leur mouvement.
Selon la gendarmerie, 800 à 1 000 personnes, dont une « forte proportion » de militants « encagoulés », se sont réunies dans un campement à Lerm-et-Musset, un village à 75 km au sud de Bordeaux. Aux confins de la forêt landaise, la manifestation (non déclarée) était dirigée contre la liaison à venir entre Bordeaux, Toulouse et Dax (Landes). Un « grand projet inutile » d’une quinzaine de milliards d’euros, hors inflation, dénoncent les organisateurs qui revendiquent 1 500 participants.
Les autorités qui redoutaient la présence de « plusieurs centaines d’individus très violents », ont recensé une vingtaine de « fichésS » et des personnes déjà contrôlées lors de manifestations contre l’A69 en Occitanie.
Un hélicoptère surveillant la zone durant la nuit de vendredi à samedi, a été visé par des tirs de mortiers d’artifice qui ne l’ont pas touché. Un court échange de projectiles a eu lieu samedi quand des manifestants ont dégradé une voiture des forces de l’ordre enlisée, sans faire de blessés.
La LGV est largement soutenue par les collectivités en Occitanie, mais, en Nouvelle-Aquitaine, l'opposition au projet - né dans les années 1990- est ancienne, mêlant élus et parlementaires locaux, habitants, sylviculteurs et viticulteurs.
Pour les soutenir et « amplifier la communication », les collectifs locaux ont fait appel aux Soulèvements de la Terre, connus notamment pour leur opposition aux « bassines » du Poitou. «L’enjeu, c’est de généraliser la mobilisation pour ne pas laisser passer cette LGV démentielle et ruineuse », a expliqué Jean Olivier, membre de la coordination « LGV non merci ». La lutte passe aussi par « des canaux légaux », à l’instar de parlementaires girondins (de LFI à LR, en passant par EELV et le MoDem) qui réclament au gouvernement moratoire et/ou référendum local sur la LGV.
Cette ligne doit raccourcir de 73 minutes le trajet en train entre Paris et Toulouse et détourner ainsi des usagers de l’avion. Un embranchement à travers la forêt landaise doit, lui, rallier Dax à Bordeaux en vingt minutes de moins et, un jour, permettre des liaisons directes avec l’Espagne.