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En 2012 action à la SAFER

En cherchant un vieux document, je retombe sur le souvenir de cette action. Je reprends l'article car il est symbolique d'une action des promoteurs de la LGV : toujours faire dévier la lutte vers la modification du tracé ! Depuis les documents officiels évoquant plutôt 4800 hectares au total avec les bois et forêts. Là il s'agissait de terres agricoles. Et avec Alain Moles le lien existait avec la Conf mais cette action comme tant d'autres fut sans suite. JPD.

 

"Beau compte-rendu de l’action à la SAFER sur La Dépêche du Midi avec deux photos à la clef, mais, sans chercher à être pointilleux, je dois noter trois points.

1 ) Le tracé et l’alternative : « Une forte délégation venue du Lot-et-Garonne composée surtout des opposants au tracé de la future LGV. » Erreur : ce ne sont pas des opposants au tracé mais à la LGV ! Etrangement rien n’est dit dans l’article sur l’essentiel des interventions : les 3500 hectares peuvent être économisées car il y a une alternative : rénover la ligne existante.

2 ) Pas de collectif Val de Garonne Lomagne [avant qu'il ne devienne Association Alternative LGV Midi-Pyrénées]: Ce collectif serait-il maladroit en matière de communication ? C’est la Confédération paysanne qui est la vedette du jour – et je ne m’en plains pas – mais pourquoi refuser toute mention d’un collectif dont la Dépêche connait parfaitement les membres, les actions, et les réalisations (un débat de 300 personnes sans compte-rendu dans le journal).

3 ) Donc encore du travail sur la planche : La double absence de référence au collectif Val de Garonne Lomagne et à l’Alternative LGV est cohérente : il faut seulement présenter des adversaires à un tracé pour que l’opinion en déduise que nous sommes dans un cas classique : des opposants qui ne veulent pas de dégâts chez eux… mais chez les autres.

Vraiment, un beau compte-rendu ? Quand ce n’est pas le silence, c’est au mieux l’incompréhension. 28-04-2012 J-P Damaggio"

 

http://www.ladepeche.fr/article/2012/04/28/1341182-les-anti-lgv-s-invitent-a-la-safer.html

Ils étaient une cinquantaine à s'être donnés rendez-vous hier matin à la cité de l'agriculture. Dont une forte délégation venue du Lot-et-Garonne composée surtout des opposants au tracé de la future LGV. Sur le rond-point de l'avenue Chrol, ils garaient d'ailleurs le camion bardé de slogans contre la LGV, mais ne pouvaient déployer leur célèbre arche gonflable qui semblait souffrir de quelques fuites. Avec des représentants de la confédération paysanne du Tarn-et-Garonne, l'ensemble gagnait la chambre d'agriculture et s'installait dans la salle prévue pour le déroulement du conseil d'administration de la SAFER-SOGAP.Le président de cet organisme Philippe de Vergnette et sa directrice comme le président national des SAFER écoutaient alors les arguments des « invités imprévus du jour ». Qui plaidaient pour que la SAFER ne devienne pas un rouage des opérations d'expropriation à venir des terres agricoles, pour faire passer la voie, de la part de Réseau Ferré de France (RFF). Qu'Alain Moles au nom de la confédération paysanne résumait de la sorte : « Le rôle de la SAFER n'est pas de soutirer des terres agricoles ». Tout le monde argumentait dans l'assistance contre ce futur tracé, loin d'être validé et demandait une vraie étude indépendante.

 3500 hectares de terres concernés

Dans l'échange d'arguments on faisait remarquer que sur l'ensemble de la ligne entre Toulouse et Bordeaux ce sont 3 500 hectares de terres agricoles qui se retrouvent menacés. Ce qui aggrave plus encore le déficit de terres cultivables. En 2010 par exemple 480 hectares en Lot-et-Garonne et 250 en Tarn-et-Garonne de terres ont été vendus à des non-agriculteurs (et à des prix élevés). Ce qui faisait dire à Alain Moles que: « La SAFER se grandira à ne pas participer à ce saccage ». Le président De Vergnette insistait sur le rôle de son organisme qu'il comparaît à une ambulance, et en direction de l'auditoire soulignait : « Adressez vous à celui qui a causé l'accident et non à celui qui conduit l'ambulance ». Signifiant que la «SAFER a pour vocation de stocker des terres à répartir auprès de ceux qui seraient expropriés». Mais il précisait avec des exemples pris ailleurs en France que quand des grands projets sont lancés il est difficile de stopper le rouleau compresseur. Il promettait d'émettre un vœu au nom du conseil d'administration .Après trente huit minutes d'échanges, les manifestants quittaient la salle tout aussi pacifiquement qu'ils y étaient entrés.

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