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Mon premier article sur la LGV

Je reprends ici mon premier article sur la LGV. A une époque où la colère est venue perturber des réunions publiques. 

8 février 2010

Pour la première réunion de campagne de la liste PRG-PS-MRC, les opposants à la construction de la ligne LGV s’étaient donnés rendez-vous à Auvillar. Ils ont marqué des points, d’abord par leur nombre, et ensuite par le fait que le président du Conseil général (J-M Baylet) qui s’est chargé de répondre en lieu et place de la tête de liste, a été contraint à la défensive.

Une révélation :

« Pour tout vous dire, cet après-midi (5 février), je recevais à Valence d’Agen des représentants de Réseau Ferré de France en présence de nombreux maires du secteur. » Pourquoi donc les représentants en question ne répondent jamais aux invitations des associations mais se rendent dans le nouveau « chef-lieu » du Tarn-et-Garonne ? Quels maires étaient présents ? Rassurons-nous : les associations seront reçues mercredi à Toulouse. Dans un cas RFF va aux politiques et dans l’autre cas, ce sont les associations qui doivent aller à RFF ! Cette révélation a dû confirmer des opposants dans leurs craintes : les hommes politiques ne disent pas tout sur le sujet. Sans cette action à Auvillar nous n’aurions pas eu cette révélation qui cependant ne va pas jusqu’à dire le contenu des discussions.

 Une confirmation :

Pour J-M Baylet, toute la discussion doit à présent porter sur le tracé le moins nuisible et sur les indemnisations les plus appropriées. Or, à ma connaissance, aucune association ne s’est constituée pour un tel dialogue mais pour réfléchir sur le fond : l’utilité de cette dépense par rapport aux avantages à en attendre. « On ne peut refuser une LGV » explique Jean-Michel Baylet. Il ne la refuse pas mais au contraire il l’appelle de ses vœux en dépensant à cette fin, sans compter, l’argent du Conseil général. Et c’est d’ailleurs la première demande des associations : à quel montant chiffre-t-on la dépense pour une telle ligne ? La construction, l’aménagement, les expropriations etc ? Généralement, la prévision incite à créer des réserves foncières pour un tel aménagement mais nous ne sommes pas dans ce cas de figure, donc des centaines de maisons devront être détruites.

Concernant le développement attendu par l’arrivée de la LGV, est-il de saison quand dans le même temps des entreprises ferment dans le secteur ? A Pommevic qui est dans la Communauté des communes d’Auvillar, une entreprise très rentable va fermer, comme vient de fermer Demazels à Saint-Nicolas, juste à côté et là aussi la seule réponse de J-M Baylet, c’est sur les marges : obtenir le meilleur reclassement possible. Peut-on annoncer un avenir économique meilleur avec la LGV quand on ne peut pas défendre les entreprises actuelles dont la fermeture n’a aucun lien avec l’absence de la dite LGV ?

Bref, une sensation des opposants persiste après la réunion : la LGV c’est surtout l’assurance d’un grand chantier car nous dit-on, quand le bâtiment va, tout va ! Et ensuite, il restera à payer la note et à vivre avec les nuisances. Mais les réunions prochaines vont peut-être mieux éclairer la lanterne de chacun. Restons optimistes.

8-02-2010 Jean-Paul Damaggio

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