Travaux à Lespinasse

Bel article sur La Dépêche pour présenter les travaux à Lespinasse (déjà évoqués sur ce blog) avec des photos précises de Nathalie Saint-Affre. Juste une observation : il va y avoir plus de trains du quotidien, mais alors si tel est le but, un arrêt de la ligne à Montauban suffit ! Et par ailleurs aurons-nous un tel reportage sur le mécontentement de la population ? JPD 

LGV Bordeaux-Toulouse : "les travaux ne sont pas toujours simples"… à

Publié le 13/12/2024  Cyril Doumergue

Le chantier de la ligne à grande vitesse Bordeaux Toulouse se poursuit, avec les aménagements ferroviaires du nord de Toulouse. La LGV Bordeaux Toulouse, c’est une réalité pour les habitants de Lespinasse, 3 000 habitants, à 17 km au nord de Toulouse. Des camions frôlent les piles du vieux pont du Moulin, plus que centenaires. Ils s’enfoncent dans la boue, le long du canal latéral qui affleure. Les trains de fret, les TGV vers Bordeaux ou les Intercités vers Paris continuent à rouler, protégés du chantier par de grandes palissades de bois. Les engins ont entrepris il y a quelques mois le doublement du nombre de voies, la reconstruction d’un pont, ou encore le renforcement des berges du canal latéral à la Garonne.

« Plus de trains du quotidien »

Le chantier monumental doit durer encore 7 ans, sur les 200 km qui relient Bordeaux et Toulouse, jusqu’à la mise en service fin 2031. « On se concentre dans un premier temps sur les Aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT), soit 19 km qui vont permettre de doubler le nombre de voies, de deux à quatre », souligne Christophe Huau, directeur de l’agence GPSO – SNCF.

Entre 70 et 150 ouvriers s’affairent selon les périodes, un pont a été démoli. Mais « lors des années 2028-2031, ce seront entre 9 000 et 10 000 ouvriers qui travailleront simultanément entre Toulouse et Bordeaux. Une phase titanesque du chantier, « dont les retombées seront énormes pour l’économie locale ». Le commissaire espagnol en charge du corridor atlantique, José Antonio Sebastián Ruiz, suit la visite aux côtés de son homologue régional Jean-Luc Gibelin.

 « Il pourra y avoir davantage de trains du quotidien, dans le cadre du Service express régional métropolitain, toutes les 15 minutes par exemple au nord de Toulouse », ajoute le responsable.

À Lespinasse, le maire Alain Alençon le dit, les travaux se passent bien, la concertation a permis d’expliquer le chantier aux habitants, même si « les nuisances existent ». « Les travaux de nuit ne sont pas toujours simples pour ceux qui habitent autour du chantier ».

Des gares améliorées

De grands panneaux d’explication ont été installés dans le quartier, pour préciser qu’un pont va être totalement reconstruit. Une passerelle provisoire faite d’échafaudages, permet de remplacer le pont pour les piétons, pendant 18 mois.

 « La spécificité du chantier, c’est la proximité avec le canal latéral à la Garonne. Il nous faut donc renforcer les rives du canal sur plusieurs kilomètres, à l’aide de palplanches enfoncées de plusieurs mètres dans le fond du canal », explique Philippe Naud, directeur adjoint des AFNT. Une barge flottante a été mise à l’eau pour la pose des palplanches.

Plus de 7 km de murs antibruit seront posés au total, sur les 19 km des Aménagements ferroviaires au nord de Toulouse. Les gares de Saint-Jory, Castelnau, Fenouillet, Lacourtensourt ou Lalande seront réaménagées, pour améliorer leur accessibilité. « Un suivi acoustique du chantier, avec des contrôles, est diligenté », explique Christophe Huau, patron de GPSO.