2003 : Non à l’aéroport, Oui au TGV ?

Le 30 juin 2003 La Dépêche rendait compte d’une importante manifestation parmi tant d’autres des opposants à l’aéroport. Sur la photo quelques personnes à l’esprit sans doute constructif, avaient des pancartes « Oui au TGV ». Comme si le TGV ne passait pas entre Toulouse et paris depuis des années ! Dès le départ, la confusion a été orchestrée avec persistance entre TGV et LGV. Personne ne connaissait rien au dossier d’une éventuelle LGV mais on pouvait dire déjà « Oui au TGV ». Comme si ceux qui luttaient contre l’aéroport n’avaient pas appris que les projets étaient bidonnés !

Déjà à l’époque les élus jouaient sur deux tableaux. Le maire de Verdun : « Nous ne nous battons pas contre un aéroport mais contre une plate-forme aéronautique. » Comprenne qui pourra …

Malvy était déjà très clair : « Nous ne devons nous battre pour le TGV qui mettra Toulouse à 3 heures de Paris et Barcelone, et Marseille à 1 h 30. »

Jean-Michel Baylet joue une autre partition que nous connaissons parfaitement : « Nous avons entamé un combat formidable contre une agression intolérable et une étude scandaleuse qui a amené les collectivités à dénoncer ce coup de force. Les élus et la population sont déterminés. En démocratie, on respecte le peuple. »

Jean-Michel Baylet aurait aimé avoir, pour le département, les bénéfices d’un nouvel aéroport sans les inconvénients donc il est contre l’étude… comme aujourd’hui il est contre RFF. Avec une différence, les élus sont contre RFF mais n’organisent aucune manifestation pour que la population le fasse savoir. En démocratie c’est selon : si le peuple est avec les élus, on respecte le peuple, mais si le peuple est contre, on le laisse à la maison.

Imaginez un soutien massif de La Dépêche aux opposants à la LGV que nous avons croisé partout mais qui ont du mal à se faire entendre car ils sont dans des configurations différentes vu l’impossibilité de faire comprendre les données globales.

JPD