J’avais rédigé l’article précédent sur le CESER quand je suis tombé sur celui de Marianne (n°814) qui, pour parler des « fromages de province », évoque justement les CESER (Comité économique social et environnemental régional). Il rappelle qu’en Midi-Pyrénées Jean-Louis Chauzy tient la palme de la longévité. Il entre comme membre en 1982, devient président en 1992 et est toujours là ! Et oui, il était là avant l’arrivé de Malvy à la région en 1998 ! On y apprend que chaque conseiller « gagne » 16 075 euros par an contre 10 700 en 2002. J’ai mis « gagne » entre guillemets car il est possible que dans certains syndicats la somme soit reversée à l’organisation.
Toujours est-il, quand on va sur le site du CESER, on reste dubitatif sur son utilité publique. Je dis publique car il est possible que par ailleurs il serve d’intermédiaire, de conseil ou de force de proposition, mais en privé, loin du regard du profane.
J’ai écouté Chauzy dix fois au Conseil régional et son baratin m’est apparu comme une pommade distribuée à haute dose aux puissants de ce monde. En tant qu’expert je l’ai écouté dans des colloques et là c’est encore pire. Il m’arrive d’être ou pas d’accord avec tel ou tel expert de la SNCF mais le plus souvent ils prouvent qu’ils assurent une activité bien réelle. Quand j’écoute Guillaume Pépy je comprends qu’il ne parle pas à la légère car il a des responsabilités. Un président du CESER n’en a aucune et en plus il est sûr d’être réélu par ses pairs qui eux ne sont pas élus mais choisis dans le silence de divers bureaux. Mais je peux me tromper…. JPD