La parole au maire de Pompignan : un doute

 Même dans cet entretien important du 5 avril (invisible pour nous sur le net), important quand on se souvient que le maire de Pompignan préside l’association des 31 communes, nous lisons comme un doute : « Actuellement le gouvernement pense qu’il y a trop de projets et ne seront retenus que les projets prioritaires, la LGV Bordeaux-Toulouse SEMBLE en faire partie. »

Pendant un temps c’était l’assurance totale quant à l’avenir du projet, mais à présent dans tous les documents officiels il y a comme un doute non sur le projet mais sur la date d’exécution. Cette évolution échappe totalement à une association du Tarn-et-Garonne qui ne souhaite pas qu’on lui fasse de publicité. Ceci étant nous reprenons le début d’un article publié six mois après le précédent et qui nous étonne :

 « 13 février 2013 :  RFF passe aux expropriations

 Nous vous informons que RFF entame la phase préliminaire des expropriations. Nous allons avoir une réunion prochainement à ce sujet. Le projet avance et alors que tout le monde semble s'essouffler ou croire que la LGV ne se fera pas, nous qui sommes encore dans le combat nous constatons que les choses s'accélèrent. »

 Nous qui sommes toujours dans le combat nous pouvons dire que RFF n’en est pas aux expropriations, possibles seulement après la DUP mais aux « anticipations foncières » (voir lettre du préfet)  qui ne sont pas de l’ordre de RFF mais de la SAFER. Il  ne s’agit pas d’une question de vocabulaire mais bien d’une question financière. Anticiper, c’est retenir des terrains ; exproprier c’est payer aux expropriés.

En fait ce qui s’accélère c’est la tentative de quelques-uns qui veulent appliquer le principe du fait accompli. Or l’enquête d’utilité publique est elle-même retardée régulièrement.

Pour nous, il s’agit de s’appuyer sur ce doute pour continuer la lutte contre le projet. Et diverses informations nous indiquent qu’on peut enfin être entendu… surtout si tout le monde appuie dans ce sens ! JPD