Coordonnée par Denise Cassou, une vingtaine de responsables des associations s’opposants dans le Sud-Ouest, à la LGV, se sont réunis à Roquefort dans Les Landes ce jeudi 6 septembre. Pour faire le point sur la situation et envisager quelques perspectives d’actions.
Situation contradictoire : dans la presse, dans la rue, et même pour une part au gouvernement, l’idée d’une priorité donnée aux lignes existantes fait de grands progrès ; dans le même temps sur le terrain, RFF et les élus locaux font comme si tout roulait sur des rails quasi en place !
Ce grand écart provient du fait que le débat ne porte pas assez sur l’utilité ou pas des lignes nouvelles, mais sur le financement. S’il n’y a pas d’argent alors on ne doit pas faire mais un gouvernement a de l’argent, même aujourd’hui, et toute la question est de savoir vers où il veut l’orienter.
Le gouvernement propose de hiérarchiser les projets (après le travail d’une commission) ce qui n’a rien d’original, car ils le sont déjà. Le seul point ce sont les dates de réalisation. Pour le moment la construction de Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye (unies par un tronc commun ce qui rend la lutte toujours commune) est prévue à l’horizon 2017 (à la fin du chantier Bordeaux-Tours). Va-t-on vers un report, une suspension ?
Pour les défenseurs de la rénovation des lignes existantes, habitués au double langage des uns et des autres, l’heure est plus que jamais à la mobilisation.
Même si dans les cinq départements représentés cette mobilisation n’avance pas au même rythme, elle reste partout à l’ordre du jour.
Les actions des fourmis
Du modeste stand qui se déplace de vide-grenier en vide-grenier (et autres manifestations) pour expliquer et expliquer encore (Les Landes), aux réunions-débats sur l’étude Claraco (TetG et LetG), d’une présence sur le Tour de France (ou l’Alter-Tour), tout est bon pour rappeler que nous sommes toujours là. Sauf que dans la situation actuelle il s’agit de développer cette visibilité.
Les actions médiatiques
Côté Pays-Basque, la décision d’une manifestation pour le 27 octobre à Bayonne devrait rappeler l’existence de cette lutte sur un plan plus large que l’action quotidienne. D’autant qu’auparavant et dans le même temps, une idée originale est lancée : l’EPINE.
http://www.voiesnouvellestgv.webou.net/epine.htm
Les actions juridiques
Côté Lot-et-Garonne, une action juridique est en cours. Rappelons que depuis longtemps il était question d’actions juridiques mais qui furent sans suite. Je rappelle la mise en cause possible des délibérations des Conseil régionaux sur la Convention de financement de Bordeaux-Tours votée sans que les élus n’aient en mains toutes les données, contrairement aux lois en vigueur. Cette fois le recours porte sur le fait qu’une enquête d’utilité publique doit être lancée cinq ans avant la clôture du débat public pour que les conclusions de ce débat ne soient pas changées par l’évolution de la situation. Il fallait donc que le chantier débute en janvier 2011 ! Ce recours suit son cours et de toute façon les documents élaborés serviront pour la suite de l’action.
Notons une différence entre les Pyrénées Atlantiques et le Lot et Garonne du côté soutien des élus : dans l’un (le 64) des maires soutiennent aux côtés d’un seul conseiller général, dans l’autre (47) des
Les actions contre les grands projets inutiles et imposés
Le 8 décembre il y a une journée nationale sur ce thème. Chaque secteur organisera ses propres actions mais il a été discuté d’une affiche commune pour cet événement. Un autre projet d’affiche commune sur le thème même de la rénovation des lignes existantes a été retenu.
J-P Damaggio