Nous avons toujours donné les raisons de nos adversaires en espérant qu’elles puissent nous convaincre. Nous le faisons encore une fois avec le Front de Gauche.
1 ) Christian Picquet élu GU au Conseil régional répète à Montauban : « Christian Picquet a redit le choix de son groupe en faveur de la LGV mais refuse que celle-ci soit financée par un partenariat public privé (PPP) qui plomberait gravement les finances de la Région. »
Ce choix a été décidé suite à quel débat ?
La Région Midi-Pyrénées finance déjà le Tours-Bordeaux construit par PPP
Et si aujourd’hui des collectivités utilisent le PPP ce n’est pas par « méchanceté » mais parce que les finances sont au plus bas, la dette aussi et qu’ainsi on reporte sur els générations futures les dépenses d’aujourd’hui !
Dans toutes les réunions auxquelles j’ai assisté il a bien sûr était rappelé que la LGV Toulouse-Bordeaux si elle se fait se fera comme toutes les LGV depuis 1997 (y compris avec le ministre des transports communistes done le PPP le plus glorieux est celui du viaduc de Millau) avec PPP.
Et quand nous en serons à l’heure du financement, il sera toujours temps de voter mollement contre ce financement…
Si vous avez une voiture qui roule avec des pédales, vous pouvez toujours vous adresser à Christian Piquet… il vous l’achètera sans les pédales !
2 ) Et justement un délibération du Conseil régional a été rendue publique par les élus EELV qui prouve, un que les dépenses en matière de LGV augmentent au vu d’œil comme le lait en train de bouillir, et deux que pour payer on taxe le budget TER. Mais attention, les élus FdeG, qui n’ont jamais diffusé la moindre délibération pour que les citoyens comprennent vient de pondre une délibération éloquente, fruit d’un travail de tractation savant entre élus PG et PCF (la GU est une variante du PCF) :
Intervention de Guilhem SERIEYS sur les délibérations transports
« L’essentiel de ces délibérations concerne le redéploiement de 84 millions d’euros non engagés sur les programmes initiaux du Contrat de Projet Etat-Région, pour cause d’économies dues aux appels d’offres et à des techniques qui ne se sont pas avérées utiles. Refusons les caricatures et les faux-procès. Il n’est pas juste d’affirmer que ces crédits sont réaffectés vers la LGV.
75 millions d’opérations nouvelles concernent des quais et gares sur la ligne POLT, la fin du doublement de la section Arènes-Colomiers, la rénovation de la ligne Aurillac-Brive pour le fret, le Nord du Lot et vers Rodez, la mise à 4 voies de St-Jory-Toulouse et à 3 voies vers Castelnau.
30 millions sont en particulier consacrés à l’accélération de la mise à 4 voies de St-Jory-Toulouse mais c’est indépendant de la LGV ! Cet aménagement est nécessaire pour éviter la saturation de la ligne et permettre la montée en puissance des TER sur les lignes de Cahors, Montauban et Agen, et défendre le transport fret. Nous-nous en félicitons puisque de nouvelles exigences sont prises en compte par la Région.
2,7 millions de crédits régionaux sont proposés sur la tenue de l’enquête publique si elle est décidée pour la LGV et St-Jory-Toulouse et pour anticiper des acquisitions foncières pour les propriétaires qui sont dans les périmètres des projets et ne sont pas indemnisables jusqu’à l’enquête publique. Je veux affirmer une opposition à un transfert de crédits vers des anticipations foncières pour la LGV et refuser toute fuite en avant, en attendant les engagements définitifs et arbitrages du gouvernement. Je rappelle notre exigence que la LGV ne se fasse pas au détriment du reste du réseau. Nous attendons toujours des engagements sur le mode de financement de Toulouse-Bordeaux puisque nous refusons le PPP. Engagements sur le développement du POLT, le prix des billets. Enfin je veux affirmer la nécessité de fixer en priorité régionale la rénovation et la relance des lignes TER Millau-Severac-Rodez et Montrejeaux-Luchon. Dans ce contexte et étant donné notre inquiétude sur l’engagement de crédits pour les anticipations foncières avant la DUP et les arbitrages gouvernementaux sur la LGV, nous nous abstiendrons sur la délibération 10.10. »
Commentaire
Si le FdeG avait diffusé la délibération (elle est sur le blog) les citoyens auraient pu vérifier que Saint-Jory – Toulouse, qui n’est pas une LGV, n’a rien à voir avec le dossier incriminé.
Depuis des années le PCF ne cesse de répéter les merveilles du Plan rail pour contourner le débat sur la LGV en oubliant cette donnée pourtant cruciale :
Le Plan rail est de compétence de la Région
La LGV n’est pas dans ses compétences.
En conséquence, concernant Saint-Jory-Toulouse c’est l’embrouille maximum. Il faut là une nouvelle voie, nous le disons et le répétons mais sans la subordonner à la LGV Saint-Jory – Bordeaux. On se doute que dans la zone urbaine traversée ce ne sera pas la grande vitesse !
Mais voilà, RFF veut faire croire qu’avec la LGV des fonds vont arriver pour Saint-Jory-Toulouse or si la Région se contentait de ses compétences, l’économie sur les dépenses déjà engagées pour la LGV permettraient largement la construction d’une voie de plus, même de Toulouse à Montauban !
En effet l’intervention de Sérieys ci-dessus, ne dit rien sur le fait que la LGV, la Région l’a paie déjà ! Et sur les montants que cela représente, et sur le fait que les départements doivent suivre etc.
Jamais au grand jamais (sauf pour dire que ça risque de nuire gravement au budget) le FdeG ne présentrera de bilan global sur les sommes déjà engagées.
3 ) A partir de là on peut dans une brève du même numéro des Nouvelles écrire :
«La Région a investi cette dernière décennie, 400 millions pour la rénovation du réseau ferroviaire et 338 millions pour la mise au norme de 105 autorails, tandis que 72 autres tout neufs ont été mis en service. »
Le seul débat que j’ai eu avec David Pellicer sur la question a été pour lui dire : la LGV Toulouse-Bordeaux c’est plus de 400 millions d’euros pour la Région » et il m’a répondu que j’étais nul car je confondais avec les dépenses du plan rail ! Je ne confondais rien du tout et à l’heure actuelle les prévisions de 400 millions sont passés à 1 milliard d’euros ! Ce 400 millions pour le plan rail c’est une belle chanson mais….
4 ) TER-Galère !
Les défenseurs de la LGV ont un seul argument juste : l’augmentation de la population en Midi-Pyrénées suppose un développement du rail. C’est étrange de constater que l’argument sert beaucoup moins pour le TER ! Il ne faut pas comparer la politique de la Région par rapport au montant investi; mais par rapport à l’évolution des besoins ! Or l’évolution des besoins est bien supérieur à la politique mise en place si bien que le TER, du voyage de charme, propose à présent à certains heures et sur certains lignes, un voyage de galérien !
M. Marziani, allez donc à Muret pendant une semaine pour prendre le TER à l'heure de mointe et vous cesserez de vous autoglorifier d’une politique insuffisante. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on peut sauver Millau-Rodez après des années de politique de la SNCF consistant à tarir la fréquentation de cette ligne ! Sur ce point, les cheminots savent mieux que moi comment on fait pour tarir une ligne ! J’avais des amis qui allaient de Paris à Séverac sans changement. Ensuite il y a eu changement de train, horaires mal placés, bus partant avant l’arrivée du train ect. On ne défend pas le train pour le train : si presque personne monte, oui il faut fermer la ligne ! Mais avant, il faut chercher à savoir comment on en est en arrivé là ! Il faut anticiper et lutter avant l'éorgement ! Or, la LGV ce n’est pas anticiper, c’est massacrer le train populaire au bénéfice du train de prestige, et c’est aussi massacrer le fret !
Jean-Paul Damaggio
Autre délibération :