Nouvelles venues du Centre

Voici des articles et commentaires sur La Nouvelle République.

Ils recoupent des problèmes qu’à présent nous connaissons bien… malheureusement. JPD

Nouvelle république

 Cinq cents personnes, dont des élus du Limousin, du Poitou-Charentes et du Centre ont manifesté, hier, en gare de Limoges pour dire non au projet de LGV entre Limoges et Poitiers, et pour rappeler leur attachement au TER et à la ligne Polt (Paris Orléans, Limoges Toulouse). Parmi eux, Jean Delavergne, président du groupe EELV à la région Centre. Les écologistes estiment en effet « qu'il est temps d'en finir avec le tout LGV : ni la LGV Limoges-Poitiers, ni une LGV de 500 kilomètres Paris-Orléans-Clermont-Lyon ne sont des projets de notre époque : pour trois fois moins cher, les élus écologistes proposent une modernisation conséquente de l'ensemble du réseau Cœur de France». Pour Jean Delavergne, l'important est la défense de la ligne Polt : « Il faut investir dans la modernisation de cette ligne : Limoges à 2 h 20 de Paris et Châteauroux à 1 h 30, c'est possible sans LGV ! ». Au même moment, à Châteauroux, le Comité des usagers ferroviaires de l'Indre (Coufin) tenait son assemblée générale (à lire dans la NR de lundi 11 février). Créé il y a un an suite au cadencement de décembre 2011, le comité souligne son impression qu'au fil de l'année, « rien n'a vraiment changé. La situation a peut-être même empiré ».

Une vingtaine de personnes ont assisté, hier, à Saint-Sébastien, dans la Creuse, à l'assemblée générale du Codegass, l'Association de défense des usagers du rail Nord-Creuse et Sud-Indre. Sans surprise, le sujet principal a concerné le cadencement, vanté pour sa fiabilité et sa ponctualité. Le bilan est en fait catastrophique et a conduit à de nombreuses actions : manifestations, dont une simultanément dans quatre gares, lettre pétition aux élus et sensibilisation des Régions… ont obligé celles-ci à réagir. La première à comprendre l'ampleur du problème a été la région Centre qui, au printemps, a annoncé le prolongement d'un TER jusqu'à La Souterraine (coût : 256.000 €) dont la mise en place n'a été réalisée, pour des raisons techniques, que le 2 septembre.

Le débat a également porté sur les deux projets de LGV (Paris - Orléans - Clermont - Lyon et Limoges - Poitiers) – le Codegass est naturellement favorable au POCL – et sur les travaux du service 2013 sur la ligne Polt.

RFF a imposé la suppression totale des circulations pendant 5 heures en milieu de journée toute l'année. Or peu de chantiers étant prévus entre Châteauroux et Saint-Sulpice-Laurière, les deux TER de milieu de journée pourraient circuler. Le Codegass a donc demandé aux élus de reprendre le dossier en main. L'association continue par ailleurs de réclamer la restitution des arrêts de trains Intercité le week-end, comme promis par trois préfets et un directeur de cabinet du ministère. Enfin, si le Codegass regrette le manque de soutien des députés et sénateurs de la Creuse, il souligne l'écoute et l'implication des élus de l'Indre.

 Olivier Jacquinot

Commentaire :

 LGV, TER, Polt, Pocl… Vous ne comprenez rien aux débats qui ont agité, ce week-end, le secteur ferroviaire entre Brive et Châteauroux ? (NR de dimanche). C'est normal. Tout est compliqué, entre ceux qui réclament une ligne à grande vitesse (LGV) à l'horizon 2020 ; ceux qui ne veulent pas de LGV, mais une modernisation du Paris-Toulouse (le Polt) et ceux qui veulent les deux. Sans compter ceux qui n'en peuvent plus des retards et modifications d'horaires, surtout depuis le cadencement. Cadencement ? Un autre mot barbare pour désigner les nouvelles grilles d'horaires mises en place par la SNCF en 2011. Depuis, rien ne va plus : le Comité des usagers ferroviaires de l'Indre en a fait l'amer constat, samedi, à l'occasion de son assemblée générale (page 5).

 Albane Ratsivalaka