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Le collectif Matabiau a eu l’amabilité de nous inviter et de nous écouter. A titre de document nous publions cette déclaration qui expose leur situation et qui est un document en discussion. JPD

Toulouse le 28/06/2013

Déclaration du Collectif Matabiau préalable à la 1ère réunion de l’atelier du 03/07/2013

Suite à la réunion publique d’information sur le projet Toulouse Euro Sud Ouest, qui s’est tenue, à l’initiative des partenaires responsables, le 26 juin 2013 au salon Vanel de l’arche Marengo, le Collectif Matabiau se félicite que les autorités publiques, et notamment M Pierre Cohen, Président de Toulouse Métropole, aient, à cette occasion, manifesté publiquement leur intérêt pour ce collectif d’associations de quartier représentant plusieurs centaines d’adhérents, organisation qui complète le dispositif de concertation envisagé par les autorités.

Nous tenons à préciser que le Collectif Matabiau est dans une démarche constructive et non d’opposition. Ainsi il se veut constituer une force de proposition et de mobilisation de toutes les énergies pour faire aboutir un projet vraiment partagé par tous, ce qui n’exclut pas, au contraire, qu’il puisse porter, dans ce cadre, des critiques au projet. Les initiatives citoyennes ne peuvent se déclarer « de haut ». Si la volonté politique existe de favoriser des espaces créatifs et de critiques constructives on pourra passer de la défiance à la confiance réciproque.

Dans cet esprit, le Collectif Matabiau souhaite formuler quelques remarques et propositions concernant les rencontres envisagées des Ateliers de la Fabrique où, via les associations le constituant, il participera :

1°) Même si nous entendons les propos des responsab les du projet, nous constatons :

- que ces rencontres s’engagent très tardivement alors que plus de 20 études ont été réalisées depuis 2009 : le diagnostic est déjà largement engagé comme cela a été démontré au cours de la réunion publique du 26/06/2013, comme l’a montré, par exemple, l’intervention de M. Busquets.

- qu’on ne peut pas parler de diagnostic partagé et de coproduction quand des orientations fondamentales sont déjà actées. Pour ne prendre qu’un exemple : l’intérêt de l’emprise réservée à la SNCF en plein coeur de Toulouse aurait pu faire l’objet d’un débat public. En effet la localisation sur Toulouse, dans l’espace stratégique que constitue le secteur Matabiau, ou hors de Toulouse des activités comme le remisage des rames ou leur entretien aurait pu être débattue avec les habitants. De fait les études réalisées sur ce sujet n’ont jamais été

diffusées.

2°) Nous nous félicitons que les réunions d’informa tion soient engagées et le processus des ateliers lancé.

Toutefois, il est regrettable que le premier « Atelier de la Fabrique » se déroule en pleine période de vacances et que les suivantes soient prévues à marche forcée durant l’automne : 9 réunions annoncées sur cette période lors de la réunion du mercredi 19 juin 2013.

Nos associations sont mandatées par leurs adhérents et redevables aux habitants de leur quartier d’intervention.

Nous nous devons donc, dans ce cadre, de revenir régulièrement vers ceux-ci, sinon notre parole ne serait que celle de nos représentants aux ateliers. Le temps des institutions n’est pas le temps du fonctionnement démocratique de nos associations, c'est-à-dire le temps des adhérents et des habitants. Aussi il est indispensable que les membres de nos associations qui vont participer aux Ateliers de la Fabrique disposent de temps pour revenir régulièrement vers les adhérents des associations et plus largement vers la population.

Aussi nous souhaiterions notamment mettre en place des ateliers déconcentrés dans les quartiers en proximité d’un grand nombre d’habitants favorisant plus facilement qu’à travers de grandes réunions publiques le temps du débat et de l’échange. Cela nous semble d’autant plus fondamental suite à la présentation de M Busquets lors de la réunion publique du 26 juin 2013. Celui-ci est présenté comme un homme d’écoute, il est donc important de croiser son expérience et sa parole avec celle de ceux qui connaissent leur quartier pour y vivre ou travailler au quotidien .

Cela induit donc d’envisager d’étaler plus dans le temps les réunions des Ateliers de la Fabrique afin de permettre les allers retours nécessaires.

3°) Nous souhaiterions, dans les temps de rencontre s que nous envisageons avec nos adhérents et des habitants que toute facilité nous soient offertes pour la mise à disposition de salles municipales. Nous demandons également d’avoir la possibilité de consulter préalablement aux réunions les études réalisées.

4°) Enfin, concernant les horaires de réunion des a teliers, nous attirons l’attention des autorités sur les contraintes que posent les réunions en journée pour les personnes qui sont encore en activité et qui se consacrent bénévolement à leur quartier et à leur ville.

Note adressée à M Martin Malvy, Président de la Région Midi Pyrénées, M Pierre Izard, Président du Conseil

Général de Haute Garonne, M Pierre Cohen, Président de Toulouse Métropole.

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