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Nouvel article sur La Dépêche qui, après les affirmations péremptoires (La LGV se fera), relaie les « rumeurs » qui font planer le doute. Mais sans poser les termes du débat de fond : la LGV est-elle utile ? JPD

Le projet de LGV Bordeaux-Toulouse peut-il être abandonné ? Publié le 30/05/2013

La LGV Bordeaux-Toulouse est-elle compromise ?

RTL annonçait hier l'abandon possible du projet de LGV Bordeaux-Toulouse par la commission Mobilité chargée de trancher entre 70 projets. Une info aussitôt démentie par le ministère.

S'agit-il d'une énième rumeur concernant le sort réservé au futur TGV Bordeaux-Toulouse ? Hier, RTL annonçait que ce projet pourrait être abandonné en raison des difficultés de financement par l'État. L'information a été aussitôt démentie par le ministère des Transports, puis qualifiée de simple rumeur par le délégué régional de Réseau Ferré de France, Christian Dubost. Si une telle décision devait intervenir, la Région en viendrait à exiger le remboursement de sa participation financière au chantier en cours de la LGV Tours-Bordeaux.

Interrogé hier à Rodez alors qu'il accompagne François Hollande dans son périple aveyronnais et tarnais, Martin Malvy précisait : «On connaît la détermination que j'ai mise depuis des années à faire avancer ce dossier, les décisions que nous avons prises, les démarches qu'il a fallu conduire et les engagements qui ont été pris. Il faut attendre maintenant les conclusions de la mission et du gouvernement, et ne pas tomber dans le commentaire de la rumeur.»

C'est à la mi-juin que la commission Mobilité présidée par le député PS du Calvados, Philippe Duron, fera le tri entre les 70 projets inscrits au Schéma national des infrastructures de transport (SNIT). Un programme lourd à réaliser avant 2030, dont l'investissement se chiffre à 245 milliards d'euros. Sauf que la crise bouscule tous les plans, au point que les élus en viennent eux-mêmes à s'interroger. La LGV Bordeaux-Toulouse passera-t-elle sous le couperet budgétaire ministériel ? Non, si on s'en tient aux propos rassurants de François Hollande en janvier, lors de sa venue à Toulouse.

Mais il est probable que ce dossier jouera les prolongations, avec une mise en service bien au-delà de 2020.

En février, bien avant la remise au Premier ministre du rapport Bianco sur la réforme du système ferroviaire, Philippe Duron avait jeté le trouble, expliquant qu'il n'était pas question de remettre en cause «les coups partis», autrement dit les chantiers déjà engagés ou les concessions déjà signées. La ligne Tours-Bordeaux, n'est donc pas concernée, tout comme Le Mans-Rennes, les contournements de Nîmes et Montpellier, ainsi que Lyon-Turin qui obéit à un traité international. Mais quid des autres projets qui n'ont pas encore démarré : Bordeaux-Toulouse, la LGV Paris-Orléans-Clermont- Ferrand-Lyon… ? La question reste posée, suscitant les vives inquiétudes de leurs défenseurs.

Des craintes justifiées

Les craintes des défenseurs des projets sont d'autant plus vives que la commission Duron s'interroge depuis des mois sur la généralisation de la grande vitesse, avec la volonté de concentrer les investissements sur l'amélioration du réseau existant… Les projets retenus ou pas par la commission sont classés en trois catégories : ceux déjà engagés, ceux qui peuvent l'être «entre 2018 et 2028», et ceux envisageables «ultérieurement». Faut-il comprendre «abandonnés» ? Jean-Marie Decorse

Tag(s) : #bordeaux, #toulouse, #LGV, #commission mobilité 21, #malvy
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