L’année 2013 est l’année cruciale du GPSO aussi Rousset a décidé de monter en première ligne pendant que Malvy fait le mort car il sait qu’à trop vouloir tout peut être perdu. Si la seule LGV Toulouse-Bordeaux se fait les finances ont déjà du mal à suivre mais si tout le projet GPSO reste l’objectif alors tout peut s’effondrer. Donc le bras de fer continue et l’enjeu est majeur avec la date de l’enquête d’utilité publique.
La phrase cruciale de l’article de J-B Gilles est ma suivante :
« Le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, pourrait demander dans les prochaines semaines à RFF de lancer l’enquête d’utilité publique sur les 460 kilomètres des deux tronçons au sud de Bordeaux. « Nous n’attendons plus que cet ordre », indiquait-on à RFF au début de l’été. »
Une fois de plus il y a embrouille. En fait Cuvillier doit d’abord demander à au conseil du développement durable d’étudier le dossier de RFF et après réponse de cet organisme, Cuvillier doit demander aux préfets la mise en place de la dite enquête.
Donc il y a trois étapes :
1 ) Le dossier de RFF est-il prêt ? Nous savons qu’une partie de l’été a été occupée à le continuer techniquement mais politiquement le dossier doit indiquer si oui ou non le GPSO et coupé en deux ou pas.
2 ) Le dossier est étudié par le Conseil sur demande du ministre.
3 ) Le ministre répond.
Nous nous doutons que chaque jour va compter donc la pression doit continuer. Pour nous, tous les dimanches le dossier est mis entre les mains des citoyens avec le 26 août une présence sur la fête Bienvenue à la Campagne le dimanche suivant le 31 août présence au vide grenier d’Angeville, le dimanche suivant présence à Bressols au Forum des associations et quinze jours après présence à la foire bio de Montauban.
Voir le résumé pour Limoges-Poitiers
Autorité environnementale saisie le 17 décembre avec trois mois pour se prononcer, ce qui se fait trois jours avant la date limite ; 25 mars la lettre de Cuvillier aux préfets pour la DUP ; Finalement tout est en place le 1 mai. Donc 5 mois entre les deux.
Ci-dessous deux visions de la conférence de presse de Rousset. D’abord Sud-Ouest puis sur le site des opposants basques. J-P Damaggio
Publié le 06/09/2013 Par Jean-Bernard Gilles commentaire(s) 0
Dans les coulisses de la LGV : l'idée du tronçon vers Dax pas tout à fait abandonnée
« La Région Midi-Pyrénées ne gagnera pas son combat pour la desserte TGV de Toulouse sans l’Aquitaine, qui doit, elle aussi, s’inscrire dans un combat collectif », a déclaré hier matin Alain Rousset, le président du Conseil régional d’Aquitaine, à l’occasion de sa conférence de presse de rentrée.
Très offensif sur le sujet ferroviaire, le président du Conseil régional d’Aquitaine croit que le gouvernement prendra bientôt une décision différente de celle annoncée au début de l’été par Jean-Marc Ayrault.
Rappelons que le Premier ministre, quelques jours avant la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, avait mis un coup d’arrêt aux très nombreux projets de création de lignes nouvelles à grande vitesse, pour des raisons financières d’une part, et pour satisfaire les alliés écologistes de son gouvernement qui plaident pour la modernisation des voies ferrées existantes d’autre part.
Il avait ainsi tiré un trait sur un des deux volets du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO), l’axe Bordeaux-Hendaye, dont la réalisation éventuelle est reportée au-delà de 2030. Seule la ligne nouvelle Bordeaux-Toulouse tirait son épingle du jeu.
Il n’en fallait pas plus pour déclencher l’ire des élus du sud de l’Aquitaine. Leurs collectivités avaient, il est vrai, été sollicitées pour financer les travaux, en cours, de la ligne Tours-Bordeaux, avec la promesse que la grande vitesse desservirait dans un second temps les territoires des Landes et des Pyrénées-Atlantiques. De droite comme de gauche, ils ont alors décidé de geler leur participation. « Il faut bien que nous trouvions un point de pression pour peser dans les discussions avec nos interlocuteurs parisiens », a justifié Alain Rousset, dont la collectivité, pourtant la plus engagée de toutes, n’a pas suspendu ses financements. Le manque à gagner pour Réseau ferré de France (RFF), qui avait pu jusque-là absorber les défections de la Région Poitou-Charentes, du Conseil général des Deux-Sèvres ou des Conseils généraux du Lot-et-Garonne ou du Gers, est de 300 millions d’euros. De quoi peser dans les négociations en cours.
Si l’on en croit les déclarations du président du Conseil régional hier, le dossier serait donc en train d’évoluer positivement pour les partisans de la grande vitesse.
Comme l’avait annoncé le Premier ministre au début de l’été, les études sur l’ensemble du tracé du GPSO, soit une LGV vers Toulouse et vers Hendaye, devraient se poursuivre.
Le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, pourrait demander dans les prochaines semaines à RFF de lancer l’enquête d’utilité publique sur les 460 kilomètres des deux tronçons au sud de Bordeaux. « Nous n’attendons plus que cet ordre », indiquait-on à RFF au début de l’été. L’étape est indispensable pour geler les tracés, acquérir les terrains et prévenir toute urbanisation sur les tracés.
La déclaration d’utilité publique pourrait alors être prise en 2015. « Nous avons aussi bon espoir qu’à l’occasion du prochain sommet franco-espagnol d’octobre, le gouvernement annonce son intention de réaliser la ligne vers Dax dans un premier temps », a indiqué hier Alain Rousset, rejoignant les arguments développés à Paris par Henri Emmanuelli, le président du Conseil général des Landes. La liaison Bordeaux-Captieux-Dax est d’ailleurs bien moins coûteuse au kilomètre que celle au sud de Bayonne (15 kilomètres de tunnels) ; un argument de poids alors que la question du financement de ces lignes nouvelles au sud de Bordeaux demeure encore une énigme à 12 milliards d’euros.
Si le scénario d’Alain Rousset se vérifie, nul doute que les opposants à la grande vitesse repartiraient en campagne, à quelques mois des élections municipales. Hier, le président Alain Rousset a dit comprendre ceux qui s’opposent parce que leur propriété est sur le projet de tracé, mais il a critiqué ouvertement la diaspora basque de Paris qui agit contre le dossier en sous-main.
Il a enfin contesté le sérieux de l’étude alternative présentée cet été par les élus des communautés de communes du Sud Pays basque, qui plaide pour une modernisation de la ligne existante, cinq fois moins chère que la construction d’une ligne nouvelle. « Je ne vois vraiment pas comment Mme Alliot-Marie mettra tous les trains annoncés à des vitesses différentes sur une même voie » a lancé, ironique, Alain Rousset.
"Je me battrai jusqu'au bout pour que la LGV Bordeaux-Hendaye se fasse", a lancé ce jeudi 5 septembre, Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine, lors de sa conférence de rentrée. Dans quelques jours, il doit rencontrer le ministre délégué chargé des Transports, Frédéric Cuvillier, pour évoquer le sujet. "J'ai la promesse du ministre et du Premier ministre que les procédures se poursuivront jusqu'à l'Espagne", a-t-il dévoilé. Pour sa rentrée, Alain Rousset a aussi beaucoup parlé d'innovation et de la nécessité de décentraliser la BPI (Banque publique d'investissement).
Alain Rousset a donc l'assurance du Premier ministre que les procédures vont continuer pour la réalisation de la LGV Bordeaux-Hendaye. "C'est capital pour acquérir du foncier sur le tracé et que celui-ci ne soit pas livré à la promotion immobilière", a-t-il rappelé. Alain Rousset a souligné au passage que les événements récents, les accidents de train à Brétigny et en Espagne démontrent combien il serait risqué en termes de sécurité de faire rouler sur une voie unique des TGV à 220 km/h et à 60 km/h. "Vous imaginez les risques avec un train toutes les trois minutes. A la moindre erreur d'aiguillage, ce sont des milliers de morts", a-t-il lancé. Autre argument : cela pourrait menacer la LGV Tours-Bordeaux.
La Région organise un forum de l'innovation en décembre. Par ailleurs, le président a révélé que la Région Aquitaine va dédier trois jours à l'innovation les 5,6 et 7 décembre à l'Aérocampus pour découvrir ce qui se fait en la matière sur le territoire. "On va faire un laboratoire. L'Aérocampus va devenir une immense vitrine sur l'innovation", a-t-il déclaré. L'événement a été baptisé "Nov/Aqt". Ce colloque devrait réunir plus de 500 décideurs. En outre, à noter que Patrick Guillemeteau a présenté un rapport sur les trois niveaux de réponse (européen, national et régional) pour lutter contre la concurrence déloyale dans le secteur du BTP. Un phénomène, qui touche particulièrement le sud de l'Aquitaine. Ainsi, ce dernier a proposé la création d'une carte du travailleur européen, la définition d'un Smic européen... Au niveau régional, cela pourrait se traduire par une clause générale relative à la sous-traitance dans les actes d'engagement.
Nicolas César