Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les folies sont toujours en cours.

Pour obtenir la DUP sur la LGV Limoges-Poitiers, les grands élus ont fait comme si l'Europe allait financer. Mais l'Europe vient de dire NON… sauf que la DUP est signée !

Pour la LGV-Est dont le final devrait être inaugurée en 2016 encore du neuf ! En passant que d'inaugurations en perspective : Rennes-Le mans, Bordeaux-Toulouse, Nîmes-Montpellier et la fin de la LGV-Est ! Je veux dire que d'inaugurtions de déficits ! Jean-Paul Damaggio

Article du Figaro :

La Cour des comptes s'est penchée sur les surcoûts du projet de LGV Est. Les collectivités ont tiré la couverture pour desservir «leur» territoire.

Gestation laborieuse du projet, financement complexe, choix discutable de gares TGV presque voisines en Lorraine… la Cour des comptes juge que le financement de la LGV Est, auquel les collectivités ont largement participé, n'a guère été rationnel. Jamais, il est vrai, un projet de ligne à grande vitesse n'avait autant impliqué les collectivités territoriales.

Au total la LGV Est, qui sera totalement achevée en 2016, représente un coût de 5,1 milliards d'euros. Les régions et les départements ont apporté un quart du financement de la première tranche (3,1 milliards d'euros) et un tiers de la deuxième tranche (2 milliards). Mais selon la Cour des comptes, «la recherche des co-financements et la compétition entre les collectivités pour l'accès au TGV ont fragilisé le pilotage du projet».

Arbitrages discutables

Le choix de la gare Lorraine TGV est l'illustration d'arbitrages discutables voire absurdes: le projet initial prévoyait l'implantation d'une gare à Vandières (Meurthe-et- Moselle), permettant une interconnexion avec la ligne TER Metz-Nancy. «Mais elle a suscité l'opposition de certains élus qui craignaient que la SNCF diminue corrélativement le nombre de dessertes directes de Metz et de Nancy par TGV», racontent les magistrats de la rue Cambon.

Le site de Cheminot-Louvigny, situé à 29 kilomètres de Metz et 30 km de Nancy et… 20 kilomètres de Vandières a donc finalement été choisi bien qu'il ne soit connecté à aucun autre réseau ferroviaire. Pour autant le projet de gare d'«interconnexion», à Vandières n'a pas été abandonné. Des travaux conservatoires ont même été réalisés pour 23,6 millions d'euros. Le financement de cette gare n'est pas encore défini et sa construction n'a donc pas commencé à ce jour, RFF étant chargé d'une étude préliminaire. Si le projet allait jusqu'à son terme, on aboutirait ainsi à la construction de deux gares TGV situées à moins de 20 km l'une de l'autre, «dont l'une, celle de Cheminot-Louvigny, mal située, n'aurait plus d'utilité», selon la Cour des comptes.

Hypothétique reconversion

Les élus s'interrogent sur une éventuelle reconversion «en gare de fret TGV» de Cheminot-Louvigny. Pourtant le fret TGV n'existe pas. Cette hypothétique reconversion coûterait 4,7 millions d'euros. Au total, calculent les sages de la Cour des comptes, les gares TGV Lorraine coûteraient 156 millions d'euros si ces projets étaient poursuivis.

D'autres incongruités ont coûté cher aux collectivités: le rapport cite la desserte de la gare de Commercy par le TGV Paris-Bar-le-Duc. La SNCF avait établi en 2008 que pour faire face aux surcoûts engendrés par cette desserte bi-quotidienne, les collectivités concernées devraient payer 350.000 euros par an. La SNCF estimait que pour être rentable, la fréquentation devrait atteindre 30 voyageurs par jour. Mais en octobre 2008, seulement 12 voyageurs étaient au rendez vous quotidiennement. Puis 10 en février 2009. Une expérience finalement abandonnée en avril 2010.

En conclusion, la Cour suggère d'«exclure l'implantation de gare TGV en rase campagne sans interconnexion avec le réseau de transport régional».

Tag(s) : #LGV, #limoges LGV rénovation lignes existantes, #médias
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :