Encore de la pédagogie : le rapport des commissaires enquêteurs pointe un problème particulier/ le maître d'oeuvre répond / les commissaires jugent de la réponse. La question ici posée concerne plus que Lacourt Dt Pierre car la nappe phréatique risque de souffrir partout s'il y avait de tels travaus mais c'est à voir plus tard..; J-P Damaggio
Question particulière sur la commune de Lacourt-Saint-Pierre (82), au lieu-dit Grousy, PK 205 : L’eau bloquée durant les remodelages, déblais et remblais, en phase « chantier » prendra la pente vers le talus du canal qui bloque l’écoulement naturel de l’eau. La voie est prévue en déblai avec pompe de relevage lors de la mise en service. Cette situation est peu envisageable ; la nappe phréatique étant à cet endroit, très proche, elle sera atteinte dès le début des travaux.
Réponse du maître d’ouvrage
Afin de ne pas faire obstacle aux écoulements superficiels pendant la phase chantier, les pistes d’accès au chantier seront submersibles et les dépôts provisoires de matériaux, ainsi que tout stock de matériaux ou de matériel seront proscrits au niveau des points bas du terrain naturel. De même, pour limiter les effets sur les écoulements superficiels, des ouvrages provisoires seront mis en place, garantissant le fonctionnement hydraulique du cours d’eau pendant toute la durée des travaux.
Aucun captage destiné à l’alimentation en eau potable n’a été répertorié au niveau du territoire communal de Lacourt-Saint-Pierre et des emprises travaux du projet. Néanmoins, 3 forages agricoles sont concernés par les emprises du projet à Lacourt-Saint-Pierre. Les mesures relatives à la protection de la nappe phréatique et de la ressource en eau seront précisées dans le dossier loi sur l’eau relatif au projet et établi dans les phases postérieures à la déclaration d’utilité publique. Certaines de ces mesures sont d’ores et déjà présentées dans le dossier d’enquête publique :
-la définition des plans qualité/sécurité/environnement des travaux en zone sensible, -la réduction au maximum de la zone d’emprise du chantier dans la traversée ou au voisinage des zones sensibles, -la collecte des eaux de ruissellement de chantier, -le traitement et le stockage dans des installations de type bassin de décantation avant rejet au milieu naturel ou recyclage de l’eau, -le traitement des boues de décantation et leur évacuation selon les filières agréées, -le calage des périodes de défrichage et de terrassement, -l’interdiction de rejet de toute nature qui ne soit pas autorisé, -l’entretien de la propreté du chantier et de ses abords, -un positionnement de l’aire de vie ainsi que des aires de parcage du matériel et des véhicules en dehors des périmètres sensibles ou de leur voisinage immédiat,
-le prélèvement d’eau souterraine pour les besoins du chantier devra être limité dans le périmètre de très forte vulnérabilité du captage, -les matériaux mis en œuvre pour la création des remblais, de la plateforme ferroviaire et des pistes pour la circulation des engins seront de préférence issues d’exploitations locales ou proches du site, -l’utilisation de ciments et d’additifs compatibles avec la préservation de la qualité des eaux souterraines.
En phase exploitation, les ouvrages hydrauliques ont été dimensionnés afin de permettre une transparence hydraulique et écologique, tout en assurant la pérennité des ouvrages. Ainsi, sur le territoire communal de Lacourt-SaintPierre, la transparence hydraulique de la ligne nouvelle est assurée par 3 ouvrages : le viaduc de franchissement du canal de Montech (long de 70 m) et les deux cadres de 3x2.5 m (avec reconstitution du lit et banquettes) franchissant les ruisseaux de Vasseillié et de la Garenne.
Avis de la commission d’enquête
Le maître d’ouvrage ne se prononce pas sur la proximité de la nappe phréatique et ses conséquences sur le chantier voire le tracé lui-même. Il renvoie à l’enquête publique « Loi sur l’eau » dont le dossier aura été alimenté par les études détaillées. La commission regrette que dans ce domaine sensible du sous-sol, la commission ne puisse avoir accès à des données lui permettant d’apprécier les efforts d’évitement des zones fragiles.