Puisque les commissaires ont rendu un avis défavorable l’arrêté du préfet est obligé de justifier l’utilité publique par une annexe qui ne justifie rien.
Lisons l’arrêté page 9 :
« La section de ligne ferroviaire Castelnau d’Estretefonds/ Toulouse-Matabiau, située sur Bordeaux-Sète permet de relier la métropole toulousaine à l’ouest et au nord de la France. Circulée par des TaGV, des trains inter-cités, des TER et des trains de marchandises représentant un trafic journalier de 116 à plus de 150 trains, elle ne parvient plus à répondre à la croissance du trafic et à l’évolution de la demande de déplacement. »
Or en octobre 2014 RFF dans le cadre de l’enquête d’utilité publique a remis une étude aux commissaires enquêteurs qui indique un trafic de 96 trains journaliers !
1 ) Pour le fret il s’agit de 21 trains seulement or le décret indique parmi les justificatifs : « Mettre deux sillons par heure et par sens à disposition des trains de fret. »
Il est possible que la gare de triage induise un trafic spécifique mais cette gare est en chute libre et non en développement, une chute qui correspond à ce qui se passe nationalement pour le fret.
2 ) L’arrêté mentionne également le trafic inter-cité or toute mise en fonctionnement d’une LGV entraîne partout la fin de l’option inter-cité !
3 ) Evoquer une variation de 116 à 150 trains par jour est une plaisanterie de mauvais goût.
4 ) A moins que ce 150 fasse référence à une promesse du débat public de 2005 que Brigitte Barèges et Jean-Michel Baylet avaient repris dans le cahier d’acteur : à l’horizon 2010 il y aurait 150 TER par jour à Montauban ». En fait si on prend TER et intercités nous sommes en 2012 à 47 en moyenne !
Ce même débat public avait annoncé : « quarante TGV Paris-Toulouse dont la moitié seraient directs. »
A présent la promesse a fondu au soleil. Pendant l’EUP, RFF a reconnu la proposition de trois Paris-Toulouse directs !
Bref, annoncer sur l’arrêté, « de 116 à 150 trains journaliers » est un mensonge.
J-P Damaggio