Avec la nouvelle grande région on a eu peur de perdre le président du CESER Jean-Louis Chauzy mais après une grande crise d'angoisse nous avons enfin appris avec soulagement qu'il se représentait pour succéder à lui-même avec ainsi les pouvoirs sur l'immense région. Donc depuis 1992 il fait nettement mieux que Malvy qui a dirigé la Région de 1998 à 2015. Il va pouvoir veiller à la mise en place de sa chère LGV ! A lire sa réponse à une question de La Dépêche j'ai eu peur qu'il ait oublié sa chère LGV mais non et il va aussi développer le fret ferroviaire. Je l'avoue j'en suis rassuré car après des décennies de dégringolade Jean-Louis Chauzy en Zorro du ferroviaire va sauver les meubles ! Allez, trêves de balivernes allons voir ailleurs ce qui se passe. J-P Damaggio
Sur La Dépêche
Si vous êtes élu à la présidence du Ceser aujourd'hui, quelles doivent être, selon vous, les priorités de l'institution ?
Elles sont multiples. Il y a d'abord, à mon sens, l'enjeu de la bataille pour la réindustrialisation, la création de richesses. Cela passe, je crois, par l'extension du concept de filières initié par Martin Malvy à l'ensemble de la région, que ce soit pour l'aéronautique, l'espace, les systèmes embarqués, le numérique ou d'autres secteurs. Je rappelle que le secteur agricole et agroalimentaire, y compris bien sûr la viticulture, pèse 160 000 emplois. C'est le premier employeur. Dans la région où l'on importe 30 à 40 % de ce que l'on consomme, l'enjeu de l'installation d'agriculteurs se pose aussi pour peu que l'on sache sécuriser le foncier et les ressources en eau nécessaires dans les territoires. En matière de pilotage des politiques de formation et d'orientation professionnelles par la région, nous sommes favorables, pour une question d'efficacité, à la mise en œuvre d'une gestion territoriale des emplois et des compétences. À cet égard, le schéma régional doit être élaboré dans la concertation avec les branches professionnelles. Reste, entre autres exemples de nos priorités, la question du maintien des services publics en milieu rural. Nous avons proposé un moratoire dont l'objectif est de ne procéder à aucune réorganisation ou fermeture de service public en 2016, année durant laquelle doivent être adoptés les nouveaux pôles d'équilibre territoriaux ainsi que les nouvelles cartes des intercommunalités. Ce moratoire pourrait être élargi à la nouvelle région. Reste aussi les formidables enjeux liés à la mobilité, que ce soit les futures lignes à grande vitesse, le frêt ferroviaire, l'échèvement des réseaux routiers, pour lesquels le CESER s'est toujours mobilisé.
Recueillis par S.B