Sur la photo de La Dépêche on voit au milieu des manifestants M. Gebelin qui à la Région préside aux destinés du transports. Grand défenseur du rail et de la LGV ce n'est pas lui qui va indiquer aux manifestants le rapport entre LGV et chute du rail ordinaire ! Or le dogme de la vitesse a besoin de tuer le principe train de nuit (des trains lents par définition). La SNCF ne veut pas être un hôtel ! Par de telles attitudes on tronçonne les luttes qui devraient être solidaires. J-P Damaggio
Article de La Dépêche
Le collectif Oui au train de nuit s'est réuni vendredi, à 21 heures, en gare de Lourdes pour tenter de sauver le train la Palombe bleue, menacé de suppression.
Ils étaient une grosse centaine de personnes à la gare de Lourdes, vendredi soir, pour lutter contre la suppression de la Palombe bleue.
La manifestation a fait venir un grand nombre d'élus, comme le maire Josette Bourdeu, ses adjoints Bruno Vinualès, Madeleine Navarro et Annette Cuq ; des conseillers départementaux, Adeline Ayela et José Marthe ; le président de l'intercommunalité Pyrénées-vallée des Gaves, Noël Pereira ; les conseillers régionaux Pascale Peraldi et Yolande Guinle, la députée Jeanine Dubié ou le vice-président de la région en charge des mobilités et infrastructures transports, Jean-Luc Gibelin.
Les manifestants sont venus en pyjama montrer leur volonté de la sauvegarde de ce train de nuit.
«C'est la conséquence d'une politique menée pour le tout TGV (Train à grande vitesse) et le tout LGV (Ligne à grande vitesse), qui ont ruiné la SNCF. Mais les trains de nuit ne peuvent pas être supprimés, ils ont l'avantage de rouler à bas coût, ils font gagner du temps. En arrivant le matin, ça nous permet de profiter d'une journée pleine et entière. Guillaume Pepy, le P-DG de la SNCF, estime que ce n'est pas rentable mais rien n'est fait pour l'améliorer. Il y a de moins en moins de trains de nuit, alors qu'ils sont relancés dans d'autres pays européens», explique Bernard Lembeye, du collectif Oui au train de nuit.
La Palombe bleue doit s'arrêter le 1er juillet prochain. Mais le collectif ne compte pas s'arrêter de lutter. Déjà heureux d'avoir sensibilisé les élus locaux, ils ont prévu une nouvelle manifestation le 14 avril, à Pau.
Repères : Le chiffre : 750 kilomètres >Entre le départ et l'arrivée. C'est la préconisation pour qu'un train de nuit existe.
Jeanine Dubié suit le dossier
La députée des Hautes-Pyrénées travaille sur le sujet depuis un an et demi sur le maintien de TET (Train d'équilibre du territoire). «Nous continuons à nous battre, j'ai déjà posé deux questions au gouvernement», explique Jeanine Dubié. Elle a demandé un report de la décision jusqu'en décembre prochain pour laisser le temps à la région de trouver une solution. «Cette ligne est nécessaire pour des familles, les étudiants et pour le tourisme. Les TET ont été faits pour un meilleur aménagement du territoire, ils ont une utilité sociale.» A.-C. Éveillé