Alstom produit du pendulaire mais pas pour le France.
Alstom produit des trains à moteur à hydrogène mais pas pour la France.
Or après les travaux sur hyperloop voilà encore une innovation technique (mais là pour le train du quotidie) qui devrait faire réfléchir. JPD
Allemagne Le train à hydrogène passe du prototype à la série
Produits par Alstom, les autorails iLint à pile à combustible devraient transporter leurs premiers voyageurs fin 2021.
Alors que Jacques Chirac avait rêvé de se passer du diesel sur les voies fer rées d'ici le milieu de la prochaine décennie, les Länder allemands pourraient bien le faire, du moins «dans les 10 à 15 prochaines années». Car «désormais, le transport ferroviaire non-électrifié disposera d'une véritable alternative aux trains au diesel» grâce à l'association de l'hydrogène et des piles à combustible. C'est ce qu'a déclaré Olaf Lies, ministre de l'Économie et des Transports du Land de Basse-Saxe, le 9 novembre. C'était lors de la signature des contrats pour la fourniture par Alstom de 14 autorails iLint à pile à combustible, leur maintenance à Bremerhövde et leur alimentation en hydrogène par
Linde sur 30 ans. Avec cette première tranche, les transports de Basse-Saxe (Landesnahver-kehrsgesellschaft Niedersachsen, LNVG), permettent de franchir le pas vers la production en série d'un matériel roulant ferroviaire destiné aux lignes non-électrifiées sans être diesel pour autant. Ce matériel roulant étant l'iLint d'Alstom, bien connu depuis sa présentation à lnnoTrans en septembre 2016 et ses essais courant 2017.
Produits en Basse-Saxe sur le site Alstom de Salzgitter, ces 14 rames bicaisses à pile à combustible devraient transporter les voyageurs entre Cuxhaven, Bremerhaven, Bremervörde et Buxtehude à partir de décembre 2021. Avec une autonomie pouvant atteindre 1000 km entre deux pleins d'hydrogène et une vitesse maximale de 140 km/h, ces autorails d'un nouveau genre remplaceront les éléments automoteurs diesels des transports des bassins de l'Elbe et de la Weser (El-be-Weser-Verkehrsbetriebe, evb), riverains de la Mer du Nord. Rappelons que l'iLint tire son énergie électrique d'une pile à combustible embarquée, dont le combustible est l'hydrogène. Ses émissions se limitent ainsi à un peu de vapeur et d'eau condensée. «Pour la première fois au monde un train régional de voyageurs fonctionnant à l'hydrogène remplacera les trains au diesel, sans aucune émission et avec les mêmes performances qu'un train régional ordinaire», résume Gian Luta Erbacci, Senior vice-président d'Alstom en Europe qui a également remercié le gouvernement fédéral allemand, représenté par Enak Ferlemann, secrétaire d'État parlementaire au ministère fédéral des Transports et des Infrastructures numérique (BMVI). Ce dernier a déclaré souhaiter financer le projet de LNVG par un investissement d'environ 84 millions d'euros «dans le but de renforcer le site industriel de Basse-Saxe». Cette «somme sera financée par le Programme national d'innovation pour les technologies de l'hydrogène et des piles à combustible (NIP2).
Cet investissement n'est certainement pas désintéressé. En effet, selon Joachim Menn et Klaus Hoffmeister, de LNVG « tandis que les véhicules qui roulent au diesel sont de plus en plus poussés hors du marché, la technologie des piles combustible a toutes les chances de s'imposer en Allemagne dans les 10 à 15 prochaines années ». Et si comme prévu, la tranche d'iLint pour les transports de Basse Saxe est suivie d'autres série pour d'autres Under, il s'agit de ne pas rater le train à hydrogène.
Patrick Laval
La Vie du Rail - 24 novembre 2017 •