1 ) Il faut commencer par un mensonge et plus c’est gros plus ça passe et une nouvelle fois nous avons vérifié l’impact de ce journal : «La ligne LGV Bordeaux-Toulouse est sauvée et elle fait désormais partie des priorités du gouvernement.» Pour ce journal la LGV a été sauvée en 2008, 2010, 2012, 2014, 2016 et donc 2018. Nous attendons avec impatience le prochain sauvetage.
2 ) «Arrêter une programmation chiffrée» : en principe c’est la moindre des choses mais La Dépêche qui veut tellement la LGV se refuse à chiffrer pour le moment la somme que la Région est prête à verser.
3 ) Un progrès : Toulouse-Paris ce n’est plus en 3 h mais en 3 h 10.
4 ) Une phrase plus mesurée : «Le ministère a annoncé que les travaux seront lancés avant la fin du quinquennat mais ne s'est pas aventuré plus loin dans les détails.» Avant les travaux il y a les études qui manquent, l’appel d’offre et ce n’est pas sur les travaux que le gouvernement reste flou mais sur l’ensemble du projet.
5 ) Bilan : il n’y a rien de neuf pour un projet qui se veut clair ! La Dépêche en tire des conséquences malhonnêtes qui ont affolé bien des lecteurs concernés par le sujet. J-P Damaggio
La Dépêche Publié le 12/09/2018 à 08:27,
Paris-Toulouse en 3 heures 10 : le gouvernement valide enfin la LGV
La ligne LGV Bordeaux-Toulouse est sauvée et elle fait désormais partie des priorités du gouvernement. C'est ce qu'a annoncé mardi Elizabeth Borne, qui présentait les ambitions du gouvernement en matière de transports devant le COI, le Conseil d'orientation des infrastructures, une commission composée d'experts et d'élus.
La ministre des Transports a présenté un plan qui prévoit une augmentation de 46% des dépenses sur le quinquennat avec une enveloppe de 13,4 milliards d'euros sur la période 2018-22, dont 51% iront au rail. L’État dépenserait ensuite 14,3 milliards d'euros sur la période 2023-27, ce qui a donc permis d'annoncer des programmes sur dix ans. L'idée du gouvernement est d'arrêter une programmation chiffrée des investissements qui sera intégrée à la future loi d'orientation des mobilités (LOM), laquelle doit être présentée en octobre avant un passage l'an prochain devant le Parlement.
"Le gouvernement s'engage dans une démarche inédite: sortir des impasses du passé en définissant une trajectoire claire, priorisée et financée pour nos investissements", s'est félicité Elizabeth Borne.
Paris-Toulouse en 3 heures 10
Parmi tous les projets annoncés hier, plusieurs concernent la région Occitanie. À commencer par la LGV Bordeaux-Toulouse, qui mettra donc enfin la Ville rose à 3 heures 10 en Train de la capitale, alors qu'il faut aujourd'hui 4 heures 15 pour effectuer le trajet. Le ministère a annoncé que les travaux seront lancés avant la fin du quinquennat mais ne s'est pas aventuré plus loin dans les détails. Pas question donc de s'engager si tôt sur une date de mise en service de cette ligne.
La ligne à grande vitesse Montpellier-Perpignan a elle aussi été retenue, tout comme l’autoroute Toulouse–Castres, pour laquelle le Premier ministre Edouard Philippe avait déjà pris un décret hier en juillet dernier pour la déclarer d'utilité publique.
L'État s'engage aussi à donner un sacré coup de pouce aux lignes TET (les trains d'équilibre du territoire, ex-Intercités) en rénovant notamment la ligne Paris-Limoges-Toulouse, sur laquelle la totalité des trains seront remplacés à neuf et le réseau ferroviaire complètement rénové. Ces travaux qui devraient s’achever en 2025 permettront de gagner 25 minutes entre Paris et Limoges.
Pour arrêter définitivement la liste des projets retenus et le calendrier de leur réalisation, Elisabeth Borne doit s'entretenir prochainement avec les présidents de toutes les régions. Dans cette perspective, la présidente du conseil régional Occitanie, sera reçue le mardi 25 septembre prochain par la ministre des Transports à Paris.