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Ci-dessous l'article de Sud-Ouest sur le même sujet que le précédent de La Dépêche. Chacun peut lire la différence d'approche. JPD

 

 

Transports : l’État annonce ses priorités sur la période 2018–2022

11/09/2018

Sur une enveloppe de 13,4 milliards d'euros sur la période 2018-22, 51% iront au rail. CHRISTOPHE SIMON / AFP

Le gouvernement a précisé mardi ses ambitions pour les infrastructures de transports, avec une augmentation de 46% des dépenses sur le quinquennat et un accent mis sur l’entretien des réseaux existants, le désenclavement des villes moyennes et les trains Intercités.

L’enveloppe proposée atteint 13,4 milliards d’euros sur la période 2018–22, contre 9,2 milliards dépensés en 2013–17. Dans le détail, 51% iront au rail (sans compter les budgets de régénération du réseau), 38% à la route, 6% au fluvial et aux ports, et 5% aux autres modes. L’État dépenserait ensuite 14,3 milliards d’euros sur la période 2023–27, ce qui permet d’annoncer des programmes sur dix ans.

Une "trajectoire claire"

L’idée du gouvernement est d’arrêter une programmation chiffrée des investissements qui sera intégrée à la future loi d’orientation des mobilités (LOM), laquelle doit être présentée en octobre avant un passage l’an prochain devant le Parlement. "Le gouvernement s’engage dans une démarche inédite : sortir des impasses du passé en définissant une trajectoire claire, priorisée et financée pour nos investissements", a déclaré la ministre des Transports Elisabeth Borne, qui présentait ses arbitrages au Conseil d’orientation des infrastructures (COI).

Elle se donne pour objectif premier l’entretien des réseaux existants : le rail, financé à part, mais aussi les routes – en donnant la priorité aux ouvrages d’art – et les voies d’eau. La désaturation des grands nœuds ferroviaires dans les métropoles est un autre axe important, avec une enveloppe de 2,6 milliards sur dix ans (dont la moitié doit venir du budget de l’État). "L’objectif doit être ambitieux", insiste le ministère : "doubler la part modale du transport ferroviaire dans les déplacements du quotidien autour des grands pôles urbains."

Côté routes, un plan de désenclavement des villes moyennes et des territoires ruraux doit permettre d’améliorer une vingtaine d’axes, avec une enveloppe de 1 milliard sur dix ans. Sans forcément construire des 2x2 voies partout, il s’agit surtout de déniveler des carrefours, de dévier des bourgs, de rectifier des courbes ou d’aménager des créneaux de dépassement, explique-t-on au ministère.

Mobilités propres

Le gouvernement entend dépenser 1,2 milliard d’euros sur dix ans dans les mobilités propres : aide aux transports en commun, encouragement du vélo, accompagnement des innovations… Toujours côté dépenses, l’État doit aussi rembourser sur le quinquennat 1,6 milliard d’euros pour les lignes à grande vitesse inaugurées l’année dernière. Il va aussi apporter 1,7 milliard aux trains d’équilibre du territoire (TET, ex-Corail), en mettant l’accent sur la rénovation de Paris-Limoges-Toulouse et de Paris-Clermont, matériel neuf à la clef.

Quant aux contrats Etat-région, leur montant doit augmenter de 25% par rapport au quinquennat précédent. Le budget proposé par le gouvernement est inférieur au scénario médian préconisé cet hiver par le COI – une commission composée d’experts et d’élus – pour "coller" aux priorités avancées par Emmanuel Macron, qui était chiffré à 14,6 milliards. Mais il doit selon le ministère permettre de lancer – timidement – quelques grands chantiers, comme l’envisageait ce scénario. Parmi les principaux projets, on cite la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et les lignes nouvelles Paris-Normandie, Marseille-Nice ou Montpellier-Perpignan.

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