Aujourd’hui la Dépêche publie un entretien avec le ministre des transports (pour le lire ici) qui serait comique s’il n’y avait pas 10 milliards en jeu comme confirmé pour la première fois ! Attention autrefois il s’agissait du GPSO alors que là le ministre indique 10 milliards seulement pour Toulouse-Bordeaux !
Premier élément comique : une LGV en deux phases dit Carole Delga
La question avait été posée pour Bordeaux-Tours m ais le constructeur-exploitant Vinci a refusé. Et là je le comprends ! La LGV Paris-Tours était un tronçon d’une LGV Paris-Bordeaux. Il a fallu des décennies pour passer à la suite ! Bref une LGV Toulouse-Agen est d’un ridicule qui s’explique comment ?
Deuxième élément comique : La proposition Toulouse-Agen c’est pour des raisons financières car côté Aquitaine ce n’est pas l’enthousiasme d’autant que le projet lâche Bordeaux-Dax. Or c’est le deuxième point comique : 28 millions de l’Etat pour le GPSO, autant dire qu’on est très très loin des 10 milliards nécessaires !
Troisième élément comique : à quelle date ? Régler à la fin du quinquennat, la société financière ? « Nous devons encore nous revoir au cours de l’année 2021 pour résoudre la question des ressources affectées au projet. » Mais oui, bien sûr il faudrait bien par finir par résoudre cette question de détail : les finances !
Quand la question sera-t-elle traitée avec sérieux en investissant sur la ligne existante ? D’ailleurs dans l’entretien il y a des points positifs, les efforts à accomplir pour régler la question des nœuds ferroviaires. Là oui, c’est du solide mais encore faudrait-il savoir ce qui sera fait car à présent on ne sait plus rien !
Pour compléter la question une étude sur les municipales à Toulouse a portée sur l’impact de l’opposition de Maurice à la LGV :
« Comment l’aéronautique et la LGV ont plombé Maurice
Au-delà des profils électoraux des deux listes, deux dossiers ont également fait la différence : l’aéronautique et la LGV. Antoine Maurice affronte un premier trou d’air, accusé d’avion-bashing par son adversaire. Opposé également à une nouvelle ligne TGV entre Toulouse et Bordeaux (il prône un réaménagement de l’existant), l’écologiste voit une différence programmatique insurmontable le priver d’un report de voix suffisants avec la liste de Nadia Pellefigue.
Une LGV Sud-ouest qui, paradoxe, a amené de Paris un électorat plus favorable à EELV à Bordeaux, Poitiers, Tours. Une LGV qui a aussi amené des « bobos » à Strasbourg, Lyon et même Marseille, faisant basculer ces métropoles du côté des Verts ou de la gauche version citoyenne. Au même titre, relève l’étude, qu’historiquement « l’arrivée du chemin de fer » et des activités économiques qui vont avec avait « favorisé l’implantation précoce et durable du Parti Communiste ». »
Cette étude est contradictoire car généralement le refus de a LGV est comprise comme un soutien à l’avion ! Et de toute façon quand on nous disait qu’à Toulouse tout le monde voulait la LGV – ce que nous avons toujours contesté – il se trouve que 49% des votants ont cependant accepté de voter pour la liste Archipel malgré cette position ! Et je crois qu’il est totalement farfelu de croire que l’arrivée de la LGV a Bordeaux a contribué à la victoire de Verts aux municipales, Verts qui ont toujours été opposé à la dite LGV !
J-P Damaggio