C’est déjà ça, Le Monde évoque la question ! Et comme toujours on y découvre des petites anecdotes. « Le coût du projet de LGV est estimé à 14,3 milliards d’euros ». Comme le lecteur peut s’en rendre compte, il s’agit seulement de Bordeaux-Toulouse. Et le fait que le plan de financement ne porte que sur 10, 3 milliards s’explique car c’est le coût net. Or le 14 février Jean Castex indique : « Autant dire que l’échéance est courte pour ce projet de 14,3 milliards d’euros dont «10,3 pour la partie Bordeaux - Toulouse» ». Les 4 milliards seraient pour le tronçon vers Dax ? A force de dire n’importe quoi, même le premier ministre se plante mais c'est pour dire à Rousset que Bordeaux-Dax est prévu !
Autre petite anecdote : le dossier de l’EPL « doit être transmis le 22 février au Conseil d’Etat ». On avait dit le 15 février mais il a fallu attendre le retournement de Dax !
Et enfin le lieu commun : « le trajet Bordeaux-Toulouse (240 kilomètres) dure également deux heures. Ce dernier serait divisé par deux avec la prolongation de la LGV. » C’est faux ! Le meilleur temps est prévu à 3 h 10 pour UN train ! Le temps moyen est plutôt de 3 h 30 ! Et avec une rénovation de la ligne actuelle on pouvait diminuer ce temps de manière plus écolo ! J-P Damaggio
Le Monde avec AFP
Publié hier à 15h30
Le financement du projet de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse officiellement bouclé
Les élus écologistes et des associations environnementales sont opposés au projet. Des collectivités ont tardé à rassembler le financement nécessaire.
Le financement de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse, qui doit mettre en 2030 la quatrième ville de France à trois heures de Paris, a été officiellement bouclé, a annoncé samedi 19 février la préfecture d’Occitanie.
« Les 24 collectivités ont validé l’ensemble du plan de financement », a précisé la préfecture, ajoutant que « maintenant, la société de financement va pouvoir se créer ».
La création de cette société doit intervenir avant le 23 avril, date fixée par la loi d’orientation des mobilités (LOM), avait rappelé vendredi dans un communiqué Etienne Guyot, préfet coordinateur du projet et préfet d’Occitanie.
Selon la région Nouvelle-Aquitaine, ce plan de financement, très critiqué localement par les élus écologistes et une dizaine d’associations environnementales opposés au projet, doit être transmis le 22 février au Conseil d’Etat, avant un examen en conseil des ministres en mars.
Refus de collectivités de participer au projet
« Désormais, tous les voyants sont au vert pour avancer concrètement vers la création de la société de projet d’ici avril, dans la perspective de démarrer les travaux en 2024 comme le premier ministre [Jean Castex] vient de s’y engager », s’est réjouie la présidente de la région Occitanie, Carole Delga.
Le coût du projet de LGV est estimé à 14,3 milliards d’euros, avec un financement prévu à 40 % par l’Etat, 40 % par des collectivités locales d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et 20 % par l’Union européenne.
Si les collectivités d’Occitanie s’étaient rapidement mises d’accord pour réunir 2,2 milliards d’euros de contributions nettes, celles de Nouvelle-Aquitaine ont tardé à rassembler l’ensemble du 1,7 milliard d’euros demandé.
Début février, la région avait débloqué une contribution supplémentaire de 225,6 millions d’euros pour pallier les refus de la communauté d’agglomération Pays basque et des départements du Lot-et-Garonne et de Gironde de participer au projet. Les Pyrénées-Atlantiques et l’agglomération de Dax (Landes) ont pour leur part engagé une participation plus faible qu’attendu – 12,8 millions d’euros pour cette dernière, soit 10 millions de moins que ce qui lui était initialement demandé.
Actuellement, le Paris-Bordeaux (550 kilomètres) en TGV se fait en deux heures environ, et le trajet Bordeaux-Toulouse (240 kilomètres) dure également deux heures. Ce dernier serait divisé par deux avec la prolongation de la LGV. La deuxième phase du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) prévoit une extension de la ligne LGV du sud de la Gironde vers Dax.
Le Monde avec AFP