Jean-François Portarrieu argumente pour la LGV

Jean-François Portarrieu est à la mairie de Toulouse le porte-parole LREM et sur le journal municipal, pour son groupe, il vient d’argumenter pour la LGV. Il est aussi député et en tant que candidat de la majorité présidentielle il arrive en tête dans la 5e circonscription de Haute-Garonne avec 28,91% des voix, alors que Sylvie Espagnolle, de la NUPES, le talonne avec 27,85%. La dernière fois il a eue un élection facile avec le candidat RN contre lui au second tour mais Julien Leonardelli, est éliminé malgré son 24,64% des voix.

Issu de la société civile, il enseigne la philosophie pendant sept ans en région parisienne avant de revenir à Toulouse comme journaliste à La Dépêche du Midi pendant douze ans. De 2008 à 2014, Jean-François Portarrieu sera directeur de cabinet adjoint du maire de Toulouse (le socialiste Cohen), avant de partir diriger la Communauté d'Agglomération du Grand Narbonne, où il retrouva Didier Codorniou (le PRG). Toujours la même petite famille… mais dans sa mansuétude j’offre sa prose… et mes commentaires.

LA LGV « CLIMATICIDE » POUR  LES ÉCOLOGISTES, MANQUAIT PLUS QUE çà

Alors que le calendrier du projet se déroute dans les temps pour un démarrage des travaux fin 2023 début 2024, les amis écolos de notre opposition s'enferme dans une politique schizophrénique.

Le Maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a soutenu au 1^er tour de l'élection présidentielle le candidat écologiste, Yannick Jadot, qui déclarait : « il faut vite décarbonner nos sociétés ». Une fois l'élection perdue le même Pierre Hurmic s'est vite contredit en qualifiant le «projet [de LGV] anachronique» 0r, quoi de mieux qu'un train électrique pour lutter contre les gaz à effets de serre ?

Lors d'un meeting anti-LGV, le 30 avril, le maire de Bordeaux a également déclaré : « investissons dans les trains du quotidien plutôt que dans l’ultra grande vitesse climaticide ». Or, en quoi un TGV électrique est-il plus climaticide qu'un Train électrique régional TER ?

Si nous sommes favorables à la LGV, nous sommes aussi favorables au développement des trains du quotidien. La vérité c'est que l'un ne va pas sans l'autre. Si l'on crée une nouvelle voie pour le TGV et les trains longue distance, davantage de TER pourront rouler sur la ligne existante car comme le rappelait Carole Delga, la présidente PS de la région Occitanie, «La ligne Montauban-Toulouse est complètement saturée et nous ne pouvons même pas ajouter un train supplémentaire ».

Commentaires :

Pierre Hurmic est la bête noire et plutôt que de le ridiculiser JFP devrait parfaire sa culture scientifique. Entre la LGV et la ligne actuelle la question n’est pas celle de l’alimentation électrique mais celle de l’amortissement. Jusqu’à présent pour amortir les productions de gaz à effets de serre du chantier on nous disait il faudra 10 ans, puis avec le dossier de l’enquête d’utilité publique de la ligne Montpellier-Béziers (bien plus courte) on découvre que là il faudra 234 ans. Et c’est un document officiel qui le dit !

Quant à l’idée que la ligne Toulouse-Montauban est saturée (s’appuyer sur un propos de Carole Delga n’est pas signe de sérieux) c’est du pipo puisque tous les experts en sont conscients il suffiréait de modifier la signalisation avec le système ERTMS.

Cerise sur le gâteau : le 11 mars 2021 il est nommé au Conseil d'Orientation des Infrastructures, instance d'expertise inscrite dans la Loi d'Orientation des Mobilités, et installé par le ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari !

Il m’est arrivé en 2017 d’animer une réunion contre la LGV avec Sylvie Espagnolle dont j’espère la victoire.

JPD