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LGV-TER à Quimper

Ils nous bassinent : la LGV c’est bon pour le TER en libérant des sillons.

Cet exemple pourrait être largement repris ailleurs. J-P Damaggio

https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/avec-la-lgv-on-a-perdu-des-ter-en-bretagne-sud-selon-un-collectif-d-usagers-26-09-2022-13186366.php

« Avec la LGV, on a perdu des TER en Bretagne Sud » selon un collectif d’usagers

  Publié par Alexis Souhard le 26 septembre 2022 à 07h10   

Selon Stéphanie Grevet, de la Coordination ferroviaire bretonne, qui représente des collectifs d’usagers du train, l’élargissement du TGV en Sud-Bretagne s’est faite aux dépens du service de trains régionaux.

Quel bilan faites-vous de l’arrivée du TGV à Quimper ?

Certes, on a désenclavé la pointe bretonne vis-à-vis de Paris, mais on ne l’a pas vraiment désenclavée du reste de la France. Le gain de temps dans le train avec la LGV en 2017, on le perd ailleurs avec les correspondances. On imaginait qu’avec la grande vitesse, l’offre de trains directs s’étofferait. Ça n’a pas été le cas. On n’a plus de Quimper-Lille, ni de Quimper-Lyon. Ni de trains de nuit… Les horaires ne sont pas non plus arrangeants. Pour avoir beaucoup pris le TGV en semaine de Quimper à Paris entre 2010 et 2014, on pouvait encore arriver à l’époque dans la capitale avant 9 h et prendre le dernier train vers 19 h 10. Désormais, on arrive après 9 h et on part avant 19 h. On a perdu du temps sur la capitale.

Votre collectif estime également que cela a eu pour effet de diminuer le nombre de TER.

Depuis 2017 et la mise en place de la LGV, la grille horaire a été chamboulée. Ce qui peut paraître normal. Sept allers-retours TER ont été supprimés en Sud-Bretagne. C’est flagrant concernant la ligne Quimper-Nantes. De huit allers-retours par jour, on est passé à quatre… Les wagons sont pourtant pleins ! La Région estime que ce n’est pas à eux de combler le manque à gagner depuis l’arrêt de l’Intercités par l’État. En Bretagne Sud, il y a désormais plus de correspondances. On nous prétexte que ça améliore le confort des trajets les plus fréquentés et leur fréquence. À notre sens, c’est un mauvais calcul puisque cela mobilise plus de conducteurs à l’heure où ils en manquent et plus de rames. Plus il y a de monde dans un train qui ira plus loin, mieux c’est.

Le TGV ne suffit pas donc. Il faut des aménagements supplémentaires

On reste un bout de ligne. Le TGV convoie jusqu’à Quimper, sans relais derrière. Pourquoi n’imagine-t-on pas un train tire-bouchons, comme celui qui transporte l’été des gens d’Auray à Quiberon ? En Loire-Atlantique, Nantes est reliée au Croisic, à Pornic… Ce serait pertinent d’avoir des liaisons ferroviaires nous reliant à Douarnenez ou Pont-l’Abbé. On regrette également que ne soit pas utilisée l’ancienne liaison de marchandises Rosporden-Concarneau. Ce ne serait pourtant pas du luxe de rénover la dizaine de kilomètres de voies entre Coat Conq et Concarneau pour tenter de rouvrir une ligne commerciale fermée en 1959. On parle d’une station balnéaire très prisée par les touristes l’été.

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