Sur Le Monde un article à la gloire de Carole Delga et sa politique du ferroviaire. Que la Région fasse le maximum pour Figeac terre de Martin Malvy c’est la moindre des choses. «Nous avons le budget de fonctionnement ramené au nombre d’habitants le plus élevé du pays» Encore faudrait-il pouvoir vérifier. Je ne suis pas sûr qu’Alain Rousset soit d’accord ! « La ligne de la rive droite du Rhône, entre Pont-Saint-Esprit et Nîmes, fermée depuis 1973 par l’Etat et la SNCF, a transporté 75000 voyageurs depuis sa réouverture, en août 2022. » Je ne sais d’où vient cette donnée mais voici pour 2022 la fréquentation de Pont St Esprit : Pont St Esprit en 2022 a transporté 7241 voyageurs (data SNCF)
Pour Auch : Auch 232 730 en 2015 / 261 165 en 2022. Nous sommes dans le même ordre d’idée. Je m’étonne que Carole Delga ne parle pas du train à 1 euro… qui est une embrouille de plus. JPD
Article du Monde
C’est un événement qui fera date à Figeac, commune de moins de 10000 habitants située dans le nord-est du département du Lot. Jeudi 31 août, dans le quartier résidentiel de Font-Redonde, la gare réhabilitée, qui avait été ravagée par les flammes en novembre 2018, doit être inaugurée en présence d’un parterre d’élus locaux. Parmi eux, Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie. Car la collectivité est entièrement partie prenante de cette rénovation. En 2019, elle rachète à la SNCF le bâtiment endommagé pour le reconstruire dans sa quasi-totalité.
«Pour raccourcir les délais de sa réouverture, prévue en 2030 par la SNCF, la région est devenue propriétaire. Et c’est une première en France», souligne Mme Delga, qui a engagé 4 millions d’euros dans cette opération. Ce choix est guidé par le positionnement géographique de Figeac puisque cette ville moyenne, qui tire son économie de l’aéronautique et du tourisme, dessert la vallée sinistrée de Decazeville, à cheval sur l’Aveyron, le Cantal et la Corrèze.
Cette décision s’inscrit également dans une stratégie ferroviaire plus globale, menée par la présidente depuis son élection en 2016 à la tête de la collectivité. «Le train est ma priorité, mon combat politique et je le mène à l’échelle de l’Occitanie», déclare Mme Delga. «Je veux montrer l’exemple. La France doit engager une grande révolution ferroviaire pour faire face aux enjeux climatiques, tout en répondant aux besoins de mobilité des habitants», exhorte-t-elle.
Un budget de 4 milliards d’euros sur dix ans
En Occitanie, traversée par 2636 kilomètres de voies ferrées, ce sont 80000 voyageurs qui montent à bord de l’un des 500 trains de transport express régional LIO qui sillonnent chaque jour ce territoire, le deuxième de France par sa superficie. Insuffisant pour la présidente, qui espère atteindre les 100000 usagers par jour «dès que possible».
Pour inciter les habitants à opter pour le train, la collectivité, réunie en assemblée plénière en mars, a voté à la majorité un plan ambitieux consacré au développement des trains régionaux, doté d’un budget de 4 milliards d’euros pour la période 2023-2032. «Nous avons le budget de fonctionnement ramené au nombre d’habitants le plus élevé du pays», se félicite l’élue socialiste.
Ce programme prévoit d’augmenter le nombre de trains quotidiens sur les liaisons les plus fréquentées, comme le Toulouse-Auch à l’horizon 2029, mais aussi de réouvrir des liaisons supprimées… La première d’entre elles, la ligne de la rive droite du Rhône, entre Pont-Saint-Esprit et Nîmes, fermée depuis 1973 par l’Etat et la SNCF, a transporté 75000 voyageurs depuis sa réouverture, en août 2022. Et ce n’est qu’un début. Dans les Cévennes, le pays cathare, le Comminges, en Haute-Garonne, d’autres lignes rouvriront dans les prochaines années.
A l’opérateur historique de faire fonctionner le réseau ferroviaire régional dans le cadre de cette convention avec la région. La volonté de ne pas chercher de candidat alternatif à la SNCF est assortie d’une condition. «Tous les retards, liés à l’exploitation du réseau ou aux investissements, sont imputables à la SNCF qui devra payer des pénalités», avertit Mme Delga.
Autre volet pour faire du train une alternative à la voiture : la région multiplie les offres tarifaires attractives, à bas prix, pour différents publics (jeunes, étudiants, salariés…). «Sur juillet 2023, la fréquentation a augmenté de 21 %. C’est la démonstration que lorsqu’on a des trains à l’heure, à des horaires adaptés, les gens prennent le train», conclut la présidente de la région.
Audrey Sommazi (Toulouse, correspondance)